Avec une reprise marquée après la pandémie, le tourisme dans le district de Lavaux-Oron connaît une évolution notable. Entre augmentation des nuitées, retour des visiteurs étrangers et nouveaux projets d’infrastructure, la région oscille entre opportunités et défis pour l’avenir.

En 2023, le canton de Vaud a enregistré plus de 8 millions de nuitées, dont 2,9 millions en hôtellerie, marquant ainsi une nette progression après la crise de 2020. La fréquentation journalière reste également élevée avec plus de 9 millions de visites. Lavaux-Oron, avec ses paysages viticoles classés à l’UNESCO, a bénéficié de cette dynamique, attirant aussi bien des visiteurs suisses qu’internationaux, notamment d’Amérique du Nord et d’Asie du Sud-Est.

Cependant, malgré cet engouement, certains défis subsistent. Le taux d’occupation des hôtels dans le canton de Vaud reste inférieur à celui d’autres régions suisses, et l’offre d’hébergement dans Lavaux-Oron demeure limitée. Avec 24 lits pour 1000 habitants, la région affiche un retard par
rapport à la moyenne nationale.

Les enjeux des nouvelles infrastructures

Pour accompagner cette croissance, des projets d’envergure émergent, à l’image des Terrasses de Lavaux à Puidoux. Derrière ce projet, on retrouve un promoteur immobilier valaisan, un certain Christian Constantin. Annoncé en 2015, ce complexe hôtelier doit ouvrir ses portes au printemps 2026 à l’endroit où s’élevait l’hôtel du Signal.

Le développement du tourisme dans la région passera aussi par une meilleure diversification de l’offre et un prolongement de la durée des séjours. Aujourd’hui, la majorité des visiteurs restent une à deux nuits, profitant principalement des randonnées et de la gastronomie locale. L’enjeu est donc de proposer davantage d’expériences pour encourager des séjours plus longs.

Malgré ces défis, Lavaux-Oron dispose d’atouts solides pour poursuivre son essor. Son patrimoine viticole, la qualité de son accueil et l’authenticité de ses paysages en font une destination prisée. Il reste désormais à structurer cette croissance pour en faire un tourisme durable et équilibré.

Source : HTR – Seco – UNIL