Si la volonté d’inscrire l’école inclusive dans le marbre par Cesla Amarelle avec son projet d’école 360° en 2019 fut un échec, l’arrivée de Frédéric Borloz en 2022 a permis de relâcher les tensions pour un temps. Un répit salutaire qui ne perd toutefois pas de vue la visée inclusive de l’enseignement, mais s’accorde un bémol très clairement énoncé par Christophe Darbellay, ministre valaisan : « L’école inclusive n’est pas une fin en soi, mais un objectif ».

Devant les difficultés qu’ont les enseignants* de gérer des classes de plus en plus nombreuses et dissipées, en plus d’accorder une attention soutenue à des cas particulièrement divers et complexes, les classes régionales de pédagogie spécialisées (CRPS) ont été renforcées dans le canton. « La société évolue et l’école doit s’ajuster » mentionne le chef de l’enseignement et de la formation Frédéric Borloz.

Dans une volonté constructive de renforcer les relations familles-école avec l’instauration des congés joker, l’élu affirme clairement sa pratique du consensus tout en gardant le cap du chemin de l’école vers l’intégration de tous les élèves, quels que soient leurs handicaps.

Si l’objectif reste celui de l’inclusivité, les CRPS sont encore d’actualité. Les enseignants « généralistes » ne peuvent plus être les seuls à prendre en charge les individualités problématiques.

Si la bascule vers cet « idéal » d’école inclusive devait s’opérer un jour, il ne sera plus envisageable de n’avoir qu’un seul enseignant par classe. Ce qui existe déjà avec des enseignants spécialisés expérimentés devra se généraliser et les CRPS se dissoudre dans l’école traditionnelle. Vaste programme.

Autre évolution du système scolaire, l’école à horaire continu. Inspiré du modèle scandinave il est actuellement mis en pratique dans deux collèges neuchâtelois. On le voit, les idées et projets ne manquent pas, preuve que le système scolaire n’est pas inscrit dans le marbre mais qu’il s’adapte à la société. Bonne rentrée !

*Pour les inclusivistes, lire : enseignants•es