Statu quo ?
Statu quo? Il y a quelques mois, Blaise Duboux présentait son ouvrage «Il faut sauver le vigneron de Lavaux» chez le viticulteur Raymond Chappuis (voir notre édition du 21 septembre). Devant le mur d’incompréhension et la complexité des démarches pour obtenir l’aide pourtant prévue et devisée, certains murs soutenant le vignoble en terrasse menacent eux, de dangereusement s’écrouler. Et des deux millions prévus lors du contre-projet « Sauver Lavaux III » seuls 10% ont été attribués…
Ce ne sont pourtant pas les demandes qui ont manqué, mais à force de se heurter à des démarches administratives sans fin, le ton est monté et bon nombre de vignerons de Lavaux ont eu le verbe un peu plus fleuri. Il faut comprendre qu’en plus de la tâche de renforcer les murs en question « à temps perdu » tel que l’usage le prescrit, vient s’ajouter la problématique de la répartition du coût de ce travail. A titre d’exemple, pour un travail devisé à plus de 400’000 francs, plus des deux tiers sont à la charge de l’exploitant… Difficile à avaler et plus encore à mettre en œuvre dans ces conditions, sans mettre en péril certaines exploitations.
Presque deux mois plus tard, lors de la Journée du vignoble du 9 novembre dernier, la bonne nouvelle vient sous une forme surprenante. Le conseiller d’Etat en charge de l’agriculture et de la viticulture, Philippe Leuba, annonce de manière solennelle que les démarches pour la rénovation des murs de vignes seront dorénavant d’une « simplicité évangélique ! ». On se prend à rêver…
Mais, si la démarche est simplifiée et qu’il est dorénavant plus aisé de déposer une demande de subvention, il n’en reste pas moins que le plafond de la subvention reste sensiblement le même, à savoir 35%… de quoi s’arracher des ceps de vigne !