SpielPolitik
Un jeu ?
Admirable initiative que celle de ces quelques enseignants oronais qui ont permis à la nouvelle génération de jouer le jeu de la politique pour la deuxième fois au Palais fédéral.
Dans le cadre même de nos institutions dirigeantes, assis sur les fauteuils où siègent nos édiles, 29 jeunes d’Oron se sont pliés aux règles et usages de la démocratie helvétique pendant deux jours, mais pas seulement. Avec une représentation élargie, les Vaudois et les Neuchâtelois ont côtoyé les jeunes « élus » des deux écoles zurichoises d’Eglisau et de Winterthour. Le grand bain.
La grande surprise, pour nos envoyés spéciaux à Berne, fut celle de constater que le fameux Röstigraben perdure au travers des frontières générationnelles. Malgré les sympathies réciproques entre ces jeunes, cette découverte constitue bien une réalité helvétique.
Sans tomber dans le fossé, il faut bien admettre que l’ouvrage reste sur le métier et que les disparités linguistiques ne sont que le signe apparent d’une culture propre à chaque région. La richesse d’un métissage au fondement même d’une nation qui compte plus de 700 ans de cohabitation sous le même drapeau carré. De quoi donner, peut-être, une leçon d’ouverture…
Le jeu de la SpielPolitik comprenait le cursus complet depuis le dépôt d’initiative jusqu’à sa défense en séance plénière. Un exercice très sérieusement abordé par les enseignants qui avaient soigneusement préparé leurs champions depuis des mois. Un jeu qui, si l’on constate leurs commentaires, aura sans doute formé une partie de cette nouvelle génération à la chose publique.
Un séjour au Conseil national sans nul doute utile mais aujourd’hui 5 décembre, c’est au tour des Etats de voter sur la motion des 42 communes romandes sur la suppression de 170 offices par La Poste.
Aurait-on dû renvoyer la crème de notre jeunesse aux Conseil des Etats ou nos édiles se montreront-ils à la hauteur ? …