Servion – Mettre en échec les pirates et autres malfrats qui en veulent à votre argent

Le lundi 2 décembre dernier, la grande salle du café-théâtre Barnabé, à Servion, était pleine à craquer : quelque 180 personnes s’étaient inscrites pour suivre la « Conférence sur la sensibilisation aux arnaques et escroqueries en tout genre », organisée par la Banque Raiffeisen Lausanne-Haute-Broye-Jorat. Sur scène, le « spectacle » fut assuré par Stéphane Mathey, directeur de l’établissement, et deux experts en sécurité, l’ancien policier Manfredo Mombelli et Michael Maurer. Ils ont captivé la salle et énumérant recommandations et exemples d’astucieuses filouteries. « Personne n’est à l’abri », ont-ils souligné.
Impossible de résumer en quelques lignes tous les conseils et tous les récits entendus ce soir-là. Mais s’il fallait retenir une seule leçon, ce serait sans doute la suivante : Il ne faut JAMAIS révéler à qui que ce soit son numéro de compte et son code d’accès, et moins encore verser une somme à de prétendus policiers, banquiers, etc. qui vous sollicitent par téléphone, email ou en sonnant à votre porte et qu’il convient d’éconduire sans ménagement.
Un banquier ne vous sollicitera jamais pour soi-disant vérifier votre compte, que ce soit par téléphone ou courriel, et un policier ne viendra jamais vous dire que vous êtes sous la menace de pirates, demander vos références « pour contrôle » ou vous réclamer de l’argent pour honorer une amende, ou venir en aide à une proche…
Pourtant, lorsque cette dame a entendu un prétendu gendarme lui demander de verser une somme importante pour « libérer » son fils retenu dans un poste de police, après un « accident », elle n’a pas hésité… Pourtant cet homme, déjà victime d’une escroquerie, n’a pas hésité, lui non plus, à verser une somme importante à un soi-disant inspecteur qui prétendait avoir récupéré l’argent volé précédemment mais qui avait besoin d’argent pour le débloquer. « Je lui ai fait confiance : il connaissait précisément le montant qui m’avait été dérobé », a-il-expliqué aux enquêteurs. « Evidemment, puisque c’est lui qui vous avait volé », lui ont-t-ils répondu.
Quelques recommandations en vrac : devant un bancomat, ne vous laissez jamais approcher, questionner ou bousculer ; apprenez vos code par cœur et ne les inscrivez pas dans vos sacs ou portefeuilles qui peuvent être volés ; ne répondez jamais à des sollicitations, même lorsqu’un (faux numéro) de banque ou de poste de police s’affiche. Raccrochez et rappelez pour vous assurer de son authenticité. Ne faites des achats en ligne que sur des sites « sûrs », les sites se terminant par «.ch » ne sont pas forcément suisses ; les bonnes affaires gratuites et les « investissements miracle » sur les réseaux sociaux sont des filouteries.
En cas de doute, appelez sans délais votre banque ou la police. Il vous est aussi possible de bloquer instantanément votre compte en ligne en y inscrivant successivement plusieurs faux code d’accès. Il sera toujours temps de le débloquer ultérieurement.
« Malheureusement, il ne se passe plus une semaine sans que nous soyons confrontés à des escroqueries aux dépens de nos clients. Personne n’est à l’abri et les malfrats sont de plus en plus astucieux, insistants et souvent… très courtois ! », a souligné Stéphane Mathey.

Prenez garde !
Depuis la semaine dernière, des courriers électroniques frauduleux envoyés au nom de Serafe, l’organe suisse de perception de la redevance radio-télévision, sont adressés individuellement. Ils prétendent vouloir vérifier la situation des ménages. En réalité, les pirates renvoient les récipiendaires vers une page destinée à collecter des données personnelles et à voler de l’argent. L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) met en garde contre cette arnaque à laquelle il ne faut en aucun cas répondre.


