Rien n’est acquis
Les rapports entre pays, régions, humains et même animaux sont souvent difficiles si un langage et des règles de compréhension ne sont pas préétablis. Les diplomates en connaissent un rayon. Rois de la périphrase et ducs des sous-entendus, ils sont seuls, entre pairs, à savoir de quoi il en retourne. Le poids des enjeux, souvent mondiaux, est à ce prix. Hors de causes partisanes, ils se doivent de construire, et maintenir, des ponts entre des causes nationales voire globales avec une discrétion de fait. Le dialogue est primordial.
Le chemin vers un accord bipartite est le but de tout rapport humain. Qu’il soit d’envergure national ou personnel, il reste à ce jour le seul sentier qui mène à une entente ou un progrès quel qu’il soit. Le lien doit impérativement être maintenu.
L’absence de lien, nous le constatons tous les jours dans les médias et les réseaux. Des ruptures consommées où la parole n’est donnée qu’au couteau ou au char d’assaut. Les conséquences ne sont favorables ni d’un côté, ni de l’autre.
Rien n’est jamais acquis et immuable. Personne ne peut s’asseoir sur ses lauriers et penser que l’équilibre est atteint. La nature elle-même, tout comme celle de l’Homme, réside dans le mouvement. Le changement est inhérent à la vie.
Parfois, il nous prend tout de même l’envie de tenter le diable et de remettre en cause une machinerie pourtant bien huilée et, qui plus est, a fait ses preuves ; de faire un choix que l’on sait questionnable d’avance. Mais l’envie est trop forte et l’émotion prend le dessus. L’humain est ainsi fait qu’il ne peut se satisfaire d’un acquis. L’herbe est toujours plus verte chez le voisin, le risque vaut peut-être la chandelle… qui sait !
Le temps sera seul juge. L’essai sera-t-il marqué ?