Réflexion
Face au déchainement médiatique qu’occasionne le choix de la destination de la députée verte Céline Vara, une réflexion s’impose. Une prise de distance nécessaire. Pensées.
Dans ce monde de l’immédiat, le réactionnaire est roi. Il crée le buzz et entraîne les suiveurs, qui, déjà dans l’urgence du retard se doivent de renchérir, et vite… et fort !
Les réacs, comme ils étaient appelés alors, sont de toutes les époques et de toutes les chapelles avec, pour seul moteur, un retour sur investissement rapide. Qu’il s’agisse d’une place à table ou, plus prosaïquement, de l’oreille du puissant, le réac n’invente rien, il suit. Il ne crée pas, il reproduit et ne réfléchit pas plus que l’image de son maitre.
Petit rouage insignifiant, il se fond dans la masse et ne doit son importance qu’à une majorité. Créatif, en un sens il l’est, si l’on considère que la machine dans son ensemble, sans cette pièce, tomberait en morceau.
La force d’une machine réside dans son rouage le plus faible, d’autant plus si elle est complexe, et qu’ils sont nombreux.
Créateurs (en partie, mais oui) d’une pensée unique et dominante, qui se comporte comme un rouleau compresseur ou un tank qui écrase, qui nivelle par le bas. C’est son unique utilité. Par définition, idiot utile, l’individu réactionnaire perdra son individualité, sa liberté et, s’il sait, jusqu’à son être.
Le réac, suiveur majoritaire, perd son temps pour la cerise, et se verra finalement privé de gâteau.
En ce joli printemps qui peine à éclore, un peu frais et humide, beaucoup profitent des ponts du mois de mai pour chercher un soleil salutaire ailleurs. Quelques jours loin de tout, des réseaux, de l’info et de l’immédiat. Plus proche des valeurs essentielles, un temps pour la réflexion peut-être, dont certains seraient priés d’abuser.