Qu’est-ce qui change sur les routes en 2025 ?
Depuis le 1er janvier, de nouvelles règles impactent la circulation sur les routes suisses, touchant aussi bien les comportements des usagers que les technologies des véhicules. Voici les principaux changements à retenir.

Publié à la mi-décembre, l’Office fédéral des routes (OFROU) a annoncé les nouveautés pour cette année. On commence avec les bruits inutiles d’échappement, ces détonations qui résonnent sans nécessité, deviennent l’ennemi à abattre pour la Confédération. Si elles étaient déjà interdites et passibles d’amendes importantes devant les juges, les contrevenants risquent désormais des sanctions pouvant atteindre 10’000 francs. « Les manipulations techniques du véhicule resteront interdites », poursuit l’OFROU.
D’autres infractions sont désormais plus sévèrement sanctionnées. C’est le cas pour tout moteur qui serait volontairement allumé à l’arrêt, puisque ces amendes d’ordres passent de 60 à 80 francs. Toujours depuis le 1er janvier dernier, les motos immatriculées à partir de 2025 devront respecter la norme européenne Euro 5+, avec des restrictions renforcées concernant le bruit. Toutes ces mesures s’inscrivent dans une volonté d’améliorer la qualité de vie en réduisant les nuisances sonores liées au trafic.
Conduite automatisée dès le 1er mars
« Les conducteurs de véhicules équipés d’un système de pilotage automatique sur autoroute pourront utiliser ce dernier s’il est homologué. En cas d’activation de ce dispositif, ils pourront lâcher le volant et ne plus surveiller en permanence le trafic et le véhicule. Ils devront toutefois rester prêts à reprendre à tout moment le pilotage, si le système d’automatisation les y invite », mentionne la Confédération.
Pour éviter les malentendus autour de la conduite automatisée, il est bon de rappeler qu’il existe actuellement six degrés d’automatisation. Le niveau 0 correspond à l’absence d’automatisation, où le conducteur est seul responsable de toutes les tâches de conduite. Le niveau 1 introduit une assistance à la conduite, comme le maintien de la trajectoire ou l’accélération et le freinage, via un régulateur de vitesse par exemple. Le niveau 2, appelé automatisation partielle, permet au système de gérer simultanément la direction et l’accélération ou le freinage. Cela se traduit par des fonctionnalités comme le maintien de la distance avec le véhicule précédent tout en restant dans sa voie. Cependant, le conducteur doit rester attentif en permanence et prêt à intervenir. En règle générale, on peut lâcher le volant dix secondes avant qu’une alarme retentisse dans l’habitacle.
C’est à partir du niveau 3 que les choses se concrétisent. Ici, le système peut prendre en charge l’ensemble des tâches de conduite dans des situations spécifiques, comme sur autoroute. Il est capable de détecter les problèmes et d’inviter le conducteur à reprendre les commandes, si nécessaire. Le niveau 4, appelé automatisation élevée, marque une avancée significative : « Le système peut gérer toutes les tâches de conduite dans des contextes définis. En cas de problème, il met le véhicule en sécurité, à l’écart du trafic, afin d’éliminer tout danger immédiat », note l’OFROU sur son portail web. Enfin, le niveau 5 représente l’automatisation complète. A ce stade, le véhicule est entièrement autonome, capable de gérer toutes les situations de conduite comme le ferait un être humain, sans aucune intervention requise. La manière de stationner son véhicule change également cette année : « Le parcage automatisé sans la présence d’un conducteur sera possible dans des parkings et sur des cases de stationnement définis et signalés à cet effet. »
Aides à la conduite au programme des examens de conduite
Les innovations technologiques transforment aussi l’apprentissage de la conduite. Dès le 1er juillet, les « L » devront démontrer leurs connaissances sur les aides à la conduite (SAC), que ce soit lors de l’épreuve théorique ou pratique.
Dans le domaine de la mobilité douce, le vélo électrique voit son rôle renforcé : « Afin d’accroître encore son potentiel comme véhicule familial ou affecté au transport de marchandises, les exigences techniques et la classification en vigueur ont été adaptées, avec notamment la création de la catégorie des cyclomoteurs électriques lourds (jusqu’à 450 kg) ».
En outre, la signification des signaux « Cycle » et « Cyclomoteur » a été élargie, pour régir de manière plus claire l’utilisation des aires cyclables et permettre l’aménagement de cases de stationnement spécifiques pour les vélos-cargos.