Que sont-ils devenus ?
Depuis la création du Courrier de la Broye et du Jorat en décembre 1950, votre journal a fait appel à de nombreux collaborateurs. Diffusant l’information régionale, les correspondants du Courrier ont, depuis des générations, joué un rôle majeur pour faire vivre ses pages.
Julien Chiffelle
Thomas Cramatte | Connu principalement pour sa participation à l’émission Couleurs locales de la RTS, c’est à Lausanne que Julien Chiffelle nous a donné rendez-vous. Passant le cap de la trentaine cette année, ce natif de la région oronnaise connaît actuellement une vie bien remplie. Entre deux reportages télévisés et le remue-ménage de la Tour de la télévision, nous le rencontrons sur une terrasse de la capitale vaudoise. C’est que le présentateur doit rapidement sauter dans un train pour rejoindre sa ville d’adoption : Genève.
Installé entre les murs d’un fameux restaurant breton, notre interlocuteur laisse retomber la pression imposée par son métier et s’accorde un peu de répit afin de répondre à nos questions. Malgré la faible affluence du restaurant dans lequel nous nous trouvons, nous sommes pourtant encore bien loin du calme offert par le village qui l’a vu grandir, Bussigny-sur-Oron. Bolées de cidre servies, micro enclenché, stylo en main, nous passons aux choses sérieuses.
Alors Julien, pourquoi journaliste ?
« Très bonne question ! (rires). Il y a de nombreux éléments déclencheurs dans le choix de cette profession. Prenons mon grand-père, par exemple, lui qui n’appréciait pas forcément les étudiants qui sont en étude pour étudier. Je le vois encore me dire que c’est bien de faire l’université, mais qu’il faut avant tout savoir pourquoi on est là ? ». C’est à cette même époque que le futur présentateur envisage son avenir professionnel. Ne se considérant pas comme intellectuel ni comme quelqu’un aux compétences pratiques démesurées, l’actuel journaliste cherchait un métier entre ces deux mondes : « Le journalisme m’a rapidement séduit pour tout ce qu’il apporte comme connaissances et toutes les variations qu’il propose ». Si ce choix paraissait comme évident dans la jeune vie de Julien, il faut encore remonter dans le temps pour découvrir d’où vient cet amour de l’information.
Enfant, entre l’apprentissage des mathématiques et des autres règles grammaticales à l’école primaire de Chesalles-sur-Oron, Julien Chiffelle voue une passion pour la littérature. « Ma marraine a sans doute influencé mon goût pour les écrits. Car à chaque fois qu’elle finissait un livre, elle me le donnait », se remémore le trentenaire, avant de poursuivre : « A cette période, je rêvais de devenir écrivain. Il m’arrivait de m’installer à la Pierre Blanche dans le Bois de l’Erberet et d’écrire des nouvelles. Des histoires que je commençais sans jamais réellement les finir », plaisante l’actuel journaliste.
Vie estudiantine
Durant ses études, Julien Chiffelle effectue plusieurs petits boulots. Il apprendra notamment à plier des T-shirts debout en une fraction de seconde en travaillant pour une boutique de vêtements à Vevey. « Cette technique me permet de gagner un temps précieux, d’arriver à l’heure à mes rendez-vous, et même, de rendre cette tâche fastidieuse amusante », précise le présentateur avant de porter sa bolée de cidre à sa bouche. On le retrouvera également dans le monde de la sécurité, sur le lac, pour y enseigner la voile, ou encore au milieu de jardins, pour y manier tondeuses et sécateurs. Malgré ses diverses expériences, Julien Chiffelle garde toujours le monde de l’écriture en tête : « A 17 ans, j’ai fait un stage de deux semaines dans les bureaux du magazine l’Hebdo ». Un premier contact avec le monde du journalisme qui séduit aussitôt le jeune étudiant.
Après un premier échange (Erasmus) à Vienne, ce fils de policier part à l’autre bout du monde pour rejoindre la Nouvelle-Zélande. Un séjour linguistique qu’il effectuera dans les alentours de Greymouth. « L’objectif était d’apprendre l’anglais durant une année et de rejoindre l’école publique du pays ». De retour en Suisse, et de retour sur les bancs du gymnase, Julien Chiffelle repart presque aussitôt en séjour. Mais cette fois, la destination ne nécessite pas de quitter le pays, car c’est sur les rives du lac de Constance que le gymnasien poursuit ses études (Romanshorn). « C’est durant cette année que je me suis focalisé sur le journalisme ».
Premières publications
« Ma mère avait vu une annonce en première page du Courrier pour y réaliser des articles sur la région d’Oron. Elle m’avait dit de postuler, c’était une super idée, car le monde du journalisme était devenu plus concret pour moi », se remémore ce fils d’enseignante. Agé de 18 ans à l’époque, la réalisation de piges (articles rémunérés à la ligne) lui permet de jongler entre l’université et le monde de l’information. « Les débuts n’étaient pas simples, j’étais très timide et chaque nouvel article me demandait beaucoup de ressources. Mais c’était génial de voir ses écrits et ses photos imprimés dans un journal ». Muni d’un intérêt pour la photographie, Julien Chiffelle décide d’allier l’image et le journalisme en optant pour la télévision. « J’aime trop le terrain pour être enfermé dans une rédaction et faire des interviews par téléphone, la vidéo nous force à sortir ».
Pour son travail de bachelor, le futur présentateur de la RTS part réaliser un reportage vidéo en Tunisie avec un ami espagnol. Un travail qui a séduit les recruteurs du service public et qui jouera sans doute un rôle prépondérant pour le futur de sa carrière journalistique.
Naissance le 17 mars 1991
– Père policier et mère enseignante
– Grandit à Bussigny
– Ecoles obligatoires à Oron
– Gymnase de Beaulieu à Lausanne
– Correspondant au Courrier Lavaux-Oron-Jorat
– Bachelor universitaire de Genève
– Erasmus d’une année à l’Université de Vienne