Que sont-ils devenus ?
Depuis la création du Courrier de la Broye et du Jorat en décembre 1950, votre journal a fait appel à de nombreux collaborateurs. Diffusant l’information régionale, les correspondants du Courrier ont, depuis des générations, joué un rôle majeur pour faire vivre ses pages. Clin d’oeil aux correspondants qui ont permis sa survie et la création du Courrier Lavaux-Oron-Jorat.
Martin Bernard
Thomas Cramatte | Ce Journaliste indépendant collectionne les expériences dans son secteur. Que ce soit sur le sol suisse ou français, Martin exerce sa profession avec passion. Si son objectif peut paraître simple, il n’en reste pas moins complexe. Car pour informer avec justesse, il est nécessaire de cultiver une grande curiosité. Et justement, sa curiosité et sa passion l’on amené à interviewer plusieurs personnalités de haut vol, on note par exemple: Michel Drucker, Michel Onfray ou encore Guy Parmelin. Cette attirance pour l’écrit et le monde journalistique ne vient pas de nulle part, car depuis l’enfance, Martin couche déjà sur le papier des nouvelles et des histoires pour s’amuser. Malgré son amour pour la littérature, il décide de ne pas mélanger passion et profession. C’est une des raisons pour lequel il choisit un tout autre domaine après la période gymnasienne: « L’histoire et l’archéologie me passionnaient également depuis longtemps, mais après avoir exécuté mon service civil sur un site de fouilles, je me suis dit : pas toute ma vie », rigole l’indépendant de 32 ans.
Passant la majeure partie de son enfance dans la région lausannoise, ses parents troquent leur appartement de Crissier pour s’installer à Bussigny-sur-Oron en 2006. C’est à cette période que Martin toque à la porte du Courrier Lavaux-Oron-Jorat et fait ses premiers pas dans le monde de la presse.
Correspondant au Courrier
« Quand j’avais vingt ans, je cherchais simplement à travailler, découvrir le monde professionnel et faire des petits boulots. Lorsque j’ai appris que Le Courrier recherchait des correspondants, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion », se remémore Martin.
Les archives du journal du district regroupent une dizaine d’articles signés de sa plume. Sous les conseils de la rédactrice en chef de l’époque, Danielle Bouvier, le jeune homme se
souvient encore de son tout premier papier.
« Il s’agissait de ma toute première conférence de presse. Organisée par Nespresso, la majeure partie des médias romands était présente ».
Un rendez-vous qui avait généré une certaine crainte pour Martin. « Cette sensation de stress est primordiale pour moi, car pour bien enquêter et rédiger de manière fluide, il faut donner l’entier de sa personne ».
Entre l’inauguration d’une garderie à Mézières et le Lavaux express, Martin a travaillé au Courrier en parallèle de ses études. Entre 2009 et 2010, il fut rémunéré via un système de pigiste (payé à la ligne et à la photo), cette première expérience avec le monde de la presse fut décisive pour le jeune de Bussigny-sur-Oron. Rapidement séduit par l’univers médiatique, il se passionne pour le journalisme d’investigation.
« L’enquête fait partie d’un élément de base du métier, cet idéal d’information m’a toujours attiré ».
Inspiration parisienne
Guidé par sa passion, Martin rejoint la capitale française en 2014 pour y intégrer l’institut européen de journalisme. Pour le Romand, cette formation lui permet d’acquérir un Master en journalisme et lui offre ainsi de nombreuses opportunités, comme un stage d’été au journal Ouest France en 2015. Durant trois mois, il rejoint la rédaction de ce quotidien régional édité à 650’000 exemplaires : « Une expérience enrichissante, même si je ne m’attendais pas à cela lorsque je suis arrivé dans leurs bureaux. Nous étions seulement deux pour couvrir un grand territoire ». Mais son odyssée française ne s’arrête pas là. Avide de l’énergie dégagée par cette profession, Martin enrichit ses connaissances avec un stage au Journal du Dimanche (JDD) et à France2, avant de revenir sur ses terres d’origine : la Suisse romande.
Dès son retour à la fin 2015, le journaliste voyageur ne s’endort pas sur ses lauriers et intègre le mensuel genevois La Cité, média prônant les enquêtes et le journalisme de long format. L’année suivante, Martin obtient le statut de journaliste RP (Registre professionnel) en validant ses acquis sur la base de ses expériences en France et à La Cité. Par la suite, il fera également un saut au journal de consommation Bon à savoir avant de couvrir l’actualité fribourgeoise.
« Une collègue m’avait dit que La Liberté cherchait un remplaçant pour un congé maternité. Je me consacrais principalement aux manifestations du week-end, festivals, concerts, portraits. J’ai continué à travailler pour ce quotidien jusqu’à l’année dernière, c’était très enrichissant ».
En parallèle, c’est en 2017, qu’il additionne les articles pour 24Heures avant de signer des papiers pour PME Magazine, Le Temps et L’Illustré. Martin Bernard s’occupe également du sommaire de l’hebdomadaire online, Bon pour la Tête. Depuis mars 2021, il fonde avec son ami Ouriel Barbezat la chaîne Youtube: Anti ı thèse. « L’idée est de proposer un canal d’informations différent dans un monde où l’émotivité, la conformité intellectuelle et la course aux clics péjorent le débat d’idée », précise le co-fondateur. D’ici cet été, une association autour d’Anti ı thèse verra le jour afin de proposer des tables rondes et autres événements pour ses membres.
Naissance 17 novembre 1989
Exécute sa scolarité à Crissier, Prilly et Lausanne
– 2006 Emménage à Oron-la-Ville
– 2009 Ecole de recrue
– 2009-2010 Première expérience journalistique au Courrier d’Oron
– 2013-2014 Université de Neuchâtel, sociologie, science de l’information
– 2014-2015 Bachelor et Master à l’Institut européen de journalisme à Paris
– 2015 Stage à France 2, Le Journal du Dimanche, Ouest France
– 2015-2016 Rejoint le mensuel genevois La Cité
– 2016-2019 Travaille à La Liberté
– 2017 Journaliste indépendant (24H, Le Temps, L’Illustré…)
– 2021 Cofondateur de la chaîne YouTube « Anti|thèse »