Journées culturelles à la découverte du patrimoine artistique

Jean-Pierre Lambelet | Le thème du vitrail a été choisi pour les années 2021 et 2022. Dans ce but, une collaboration a été instaurée entre l’EPS Centre Lavaux et la Fondation Jean Prahin La Paleyre au Monteiller, à Chexbres. Cette année, c’est 6 classes de 8P qui se rendent dans un premier temps à l’église de Chexbres pour découvrir les 14 vitraux confectionnés par l’artiste Jean Prahin en 1987 avec les explications de l’enseignante sur le rôle d’un vitrail dans un temple. Ensuite, c’est la descente à pied à travers le vignoble jusqu’à la maison où vivait l’artiste au Monteiller face à un panorama grandiose. Jean Prahin (1918-2008) était peintre et verrier. Pour maitriser l’art du vitrail, le talent du peintre est infiniment lié à celui du verrier qui doit donner à cet élément formes et couleurs. En outre, le vitrail devra correspondre à l’architecture du bâtiment et sa fonction, qu’elle soit religieuse, culturelle ou simplement privée. C’était vraiment un privilège d’avoir dans notre région un artiste de renom qui a embelli des dizaines d’églises et fait le bonheur des nombreux acquéreurs de ses tableaux. De son vivant Jean Prahin s’était déjà préoccupé de sauvegarder le site historique de La Paleyre pour y mettre en valeur le patrimoine artistique vaudois et y maintenir un foyer voué à la présentation d’œuvres de peintres et de sculpteurs. C’est ainsi qu’a été constituée le 27 février 2002 la Fondation Jean Prahin La Paleyre. Après le décès de l’initiateur, c’est Jean-Claude Clerc qui préside cette fondation et s’attache à la faire vivre. En partenariat avec l’Ecole suisse de vitrail & création à Monthey et son directeur Guy Cristina. C’est ainsi que 3 classes de Puidoux et 3 classes de Bourg-en-Lavaux bénéficient d’une journée complète d’instruction et de formation sur le vitrail. Et comment est-ce qu’on apprend le mieux? En faisant soi-même un vitrail, pardi ! D’abord on dessine sur une feuille de papier ce qu’on imagine comme tableau (un fruit, un paysage, un arbre, etc.), puis il faut découper du verre en tâchant de reconstituer la forme et les couleurs souhaitées avec des petits morceaux (pas facile…) ! Et à la fin, on met tout ça dans un four chauffé à 760 degrés pour en ressortir un vitrail bien à soi, donc forcément très joli! C’était un vrai plaisir de voir avec qu’elle passion la maitresse artistique, Carmen Zimmermann, et le maître verrier, Guy Cristina, faisaient partager leur connaissance d’un art connu, mais peu reconnu par sa complexité alliant le dessin, la peinture et le travail avec le verre. Y aura-t-il une ou un maître verrier dans les élèves de l’EPS Centre Lavaux ? Et pourquoi pas !