Quatre générations se sont retrouvées au nord du lac de Bret à la ferme de la famille Richard pour célébrer un moment unique, émouvant et précieux: les 90 ans de Lucette Richard que tout le monde appelle Lulu.

Lucette est née le 23 novembre 1934, à La Bile, dans la commune de Savigny. Elle est l’aînée des deux enfants de Charles et Berthe Duboux Cordey.

Elle a grandi à la ferme, qui était éloignée du centre du village. C’était chaque jour un long parcours à pied pour se rendre à l’école ce qui représentait quatre fois une heure et quart de marche avec très peu de temps pour dîner.

Après le décès de sa maman, alors qu’elle n’avait que 17 ans, elle est partie une année en Suisse allemande, à Spiez, dans une famille avec quatre enfants. De retour, elle a participé aux travaux de la ferme. Quelques années plus tard, elle a travaillé à l’hôpital Nestlé comme aide-soignante.

Après le remariage de son père, Lulu a vu sa famille s’agrandir avec la naissance de deux petites sœurs : Françoise en 1956 et Marie-Claire en 1958.

C’est à l’âge de 24 ans qu’elle s’est mariée avec Roger Richard du lac de Bret. Après s’être fréquenté pendant quelques années aux jeunes paroissiens (J.P.), ils se sont installés à la ferme de Praz-Romond en 1959. De cette union sont nés Josiane en 1960, Claire-Lise en 1961, et Jean-François en 1964.

Trois générations se côtoyaient quotidiennement. Autour de la table pour partager les repas, il y avait son mari Roger, le beau-père Marcel Richard avec sa femme Anaïs, la sœur d’Anaïs Berthe Chevalley, et les trois enfants.

A la belle saison, les cousins et cousines de sa belle-mère arrivaient de Lausanne et de Genève, pour partager des moments festifs, pour jouer aux cartes en entonnant quelques chansons et, à l’occasion, en donnant un coup de main pour les gros travaux. Lulu était disponible et dévouée pour que personne ne manque de rien. Elle a également joué son rôle de grand-maman en s’occupant de ses petits-enfants. Elle a accompagné sa belle-mère Anaïs à la fin de sa vie, avec un grand dévouement, jusqu’à la limite de ses forces.

Elle accompagnait son mari dans diverses sorties liées à leurs engagements : société d’alpage, groupes d’anciens dragons, batteurs de flots, vulgarisation agricole, ou encore la coopérative Raiffeisen. Très impliquée dans la vie des sociétés locales, elle a toujours participé activement à diverses associations, comme celle des paysannes vaudoises ou de la société de couture. Lulu, dotée de mains particulièrement habiles, a confectionné de nombreuses broderies, préparé de délicieux plats et pâtisseries et accompli d’innombrables tâches manuelles avec soin et plaisir. Elle appréciait particulièrement les mois d’hiver, période où le travail des champs se faisait moins intense, ce qui lui laissait davantage de temps pour ces activités. Il y avait la fameuse « cassée de noix » avec la famille, les voisins et les amis qui venaient donner un coup de main, mais surtout passer un bon moment ensemble au cœur de l’hiver.

Son mari Roger a été hospitalisé les derniers mois de sa vie. Comme Lucette ne conduisait pas, ils se parlaient en vidéoconférence plusieurs fois par jour. Roger est décédé le 26 juin 2016. Sa grande famille est là pour l’encadrer afin qu’elle puisse rester le plus longtemps possible dans son cadre familier, après une vie bien remplie et dévouée au bien-être des siens.

Le syndic de Puidoux, René Gilliéron, lui a apporté les vœux de la Municipalité et de la commune de Puidoux en résumant son parcours de vie au bord du lac de Bret et en chantant une strophe de la chanson de la Jeunesse de Puidoux écrite en 1947 par Jean-Louis Chaubert : sur les bords du lac de Bret, chacun d’nous par une nuit étoilée, a connu sans le fair’ exprès, les passions du bonheur enjolées. Des fleurs et d’autres cadeaux ont également comblé Lulu, comme le journal original de la Gazette de Lausanne publié le 23 novembre 1934.

Le pasteur Eric Bornand lui a apporté les meilleurs messages de la paroisse de Saint-Saphorin et Michel Chaubert, le président du Fil d’Argent, s’est réjoui de sa fidèle présence aux réunions et lui souhaite de pouvoir y venir encore longtemps.