Prenons de la hauteur
Jusqu’à quelles altitudes subirons-nous les hausses avant d’atteindre le degré d’élévation qui nous permettra de prendre la pleine conscience du désastre prévu à moyen terme. Le court terme lui, est dans les mains exclusives de sociétés privées, parfois publiques, qui donnent l’impression de faire un dernier baroud d’honneur avant disparition, en tentant d’amasser autant de réserves que possible avant la chute du système.
En langage vulgaire, cela se dit « s’en mettre plein les fouilles pendant qu’il est encore temps ».
L’électricité, le gaz, les assurances, les biens quotidiens, les loyers et même la TVA, tout augmente ma bonne dame ! Il manque, l’eau et l’air… Une option est déjà prise sur l’eau : tout le monde doit mettre la main à la poche pour les réserves d’eau dans nos barrages, pourquoi ? Loi fédérale de préserver les réserves pour un temps de crise. Mais cela représente aussi un manque à gagner pour les sociétés d’électricité qui, cela dit, pratiqueront les tarifs hivernaux pour nous le resservir une fois le froid venu. Vendre le produit deux fois, le rêve ! La vente d’air, quant à elle, pose des questions techniques et légales, mais cela ne saurait résister longtemps à nos industrieux avares.
Les interviews poussés d’experts, de présidents ou de directeurs n’éclairent pas une lanterne qui déjà est en mode « économie ». Pas d’aveu, pas de solution, hormis celle adressée à tous – politique comme simple mortel – de tailler un trou supplémentaire dans la ceinture. Nos édiles à Berne ne parviennent pas non plus à contraindre ces sociétés qui s’emballent dans un profit obscène. Même Monsieur Prix se fâche tout rouge clair, c’est vous dire !
Entrainés depuis des décennies, nous avons intégré une hausse permanente et annuelle de tarifs de toute sorte. Quoi de plus naturel alors que de généraliser ces augmentations. Sachant que les Suisses ne sont pas Français, il n’y aura tout au plus que quelques manifestations ici et là… qui cesseront à l’heure de l’apéro.