Portrait – Amalia ou la force d’une vocation

A première vue, cette jeune femme élégante, à la silhouette délicate et au regard romantique, pourrait passer pour fragile, voire vulnérable. Mais les apparences sont trompeuses. En vérité, sa volonté est d’acier et sa détermination sans faille. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait un rêve irrévocable : embrasser la profession de mannequin. Et à juste 18 ans, elle est parvenue à ses fins …
Celles et ceux qui ont des opinions préconçues sur la profession de « top model », pourraient bien être surpris. Amalia Araujo Camelo n’a rien d’une poupée Barbie : elle est lucide, l’esprit déjà bien aiguisé par son court parcours de vie. Elle parle d’une voix douce mais assurée, sans la moindre trace d’une hésitation. De retour de Paris, elle raconte : « Sur plus de 25’000 candidatures, je figurais parmi les 30 finalistes femmes du concours Top Model Europe 2024. C’est ainsi que j’ai pu participer à la grande finale, le 6 octobre dernier. »
Précision : cette épreuve annuelle est très exigeante : il ne suffit pas d’être jolie, savoir sourire ou se déhancher avec grâce. Il faut être aussi capable d’expliquer sa démarche, témoigner de sa maturité, convaincre par la parole et le discernement…
Résultat ? « Je n’ai pas remporté le titre… Mais j’ai été repérée et d’ores et déjà engagée par une agence du Luxembourg. C’est un bon début. J’espère que d’autres offres suivront. Je suis optimiste ». Pour en arriver là, rien n’a cependant été facile. Amalia a dû s’y préparer pendant de longs mois : « J’ai multiplié les shootings, appris à poser devant un photographe, maîtrisé ma façon de marcher… ». Elle ajoute, avec une pointe d’amusement : « A Paris, J’ai dû défiler gracieusement avec des chaussures à talons de 10cm. Celles qui trébuchaient étaient éliminées sur le champ ».
La mode et son univers impitoyable… Amalia est-elle prête à l’affronter ? « Le monde de la mode a passablement évolué. Il n’est plus aussi cruel qu’autrefois, même s’il ne pardonne rien. Pour ma part, je suis bien entourée. Ma maman m’encourage et me soutient. Mon papa est aussi derrière moi. J’ai une agente très bienveillante. Et puis je sais que je ne pourrais pas faire ce métier toute ma vie. J’ai suivi une formation en onglerie. Je suis capable de me recycler le moment venu ».
Il y a quelques semaines encore, Amalia et sa maman vivaient à Palézieux. Toutes deux viennent de déménager à Lausanne. Notre jeune mannequin garde de notre région beaucoup de bons et quelques mauvais souvenirs. « A l’adolescence, au collège, j’ai subi passablement de moqueries en raison de mon allure. Trop effilée, trop plate (elle sourit) … Les autres filles avaient des formes plus avantageuses. Mais aujourd’hui, grâce à mon métier, j’ai retrouvé pleine confiance en moi. Je suis très fière de ce que je suis. »