Plus d’énergie solaire sur les toits des bâtiments communaux
Lutry, Conseil communal du 9 septembre 2024
Faciliter l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments appartenant à la commune, c’est l’objectif d’une motion acceptée par élus lutryens. Un fonds spécifique pourrait voir le jour afin de financer ce type de centrale électrique.
Présentation de Police Lavaux
Avant d’aborder les trois points inscrits à l’ordre du jour, les personnes présentes ont eu l’opportunité d’en apprendre davantage sur la police régionale. Le commandant de Police Lavaux, le lieutenant-colonel Raphaël Cavin, a présenté un exposé sur le fonctionnement et la gestion des forces de l’ordre régionales : « Police Lavaux est une association de six communes, dont la mission principale est d’assurer la protection des personnes et des biens sur le territoire de Bourg-en-Lavaux, Chexbres, Lutry, Puidoux, Rivaz et Saint-Saphorin. »
Dans le détail, la Police Lavaux veille à la sécurité de 23’000 habitants répartis sur un territoire de 44 km². Elle compte 39 policiers et un total de 62 collaborateurs. « Il s’agit d’une sorte de police « couteau suisse », où l’on choisit le bon outil selon les besoins », compare le commandant, en rappelant que la valeur cardinale de la Police Lavaux est de donner une importance primordiale à la proximité avec la population. En 2023, elle a totalisé 34’000 heures d’activités, correspondant à 3216 interventions (soit une toutes les 2h45). « Nous sommes l’un des rares corps de police vaudois à encore nous déplacer pour venir en aide aux personnes âgées ou à mobilité réduite en cas de chute à domicile. En 2022, nous sommes intervenus 40 fois pour ce type de situation ».
Un sujet qui questionne souvent, notamment les automobilistes, c’est bien sûr, les contrôles de vitesse, plus communément appelés radars. En 2023, Police Lavaux a consacré 1220 heures (soit 3h20 par jour) afin d’effectuer 359 contrôles de vitesse. Le rapport de gestion 2023 précise que la Police Lavaux ne dispose pas d’installations fixes pour ces contrôles.
La conseillère Claudie Lecomte interroge le commandant sur le fonctionnement de la police en cas d’appel d’une personne ne pouvant pas parler. « En appelant le 117, chaque demande aboutit à la centrale vaudoise police (CVP). Si l’appelant reste silencieux, une patrouille de la police la plus proche est automatiquement envoyée sur place, grâce aux systèmes de géolocalisation des téléphones fixes ou mobiles », rassure le commandant.
Sur le plan financier, les charges de Police Lavaux s’élèvent à 10,49 millions de francs, avec un autofinancement de 37 % et un coût mensuel de 25 francs par habitant.
Crédit supplémentaire au budget 2024
Avant d’entrer dans le vif du sujet, la présidente du Conseil, qui dirige sa première séance, invite les élus à se lever : « Nous allons procéder à l’intronisation de Xavier Tarin et de Vincent Von Siebenthal », annonce Charlotte Mathis.
Le préavis No 1325/2024 porte sur des crédits supplémentaires pour le budget 2024. Ces crédits visent à couvrir des dépassements budgétaires liés à des travaux urgents et imprévus.
Parmi les principales demandes, la Municipalité sollicite un montant total de 267’000 francs pour des dépenses de fonctionnement, et de 435’000 francs pour des investissements, incluant la réhabilitation d’un mur de soutènement et la rénovation d’infrastructures publiques. Ces coûts sont le résultat de réparations liées à des dommages survenus en 2024, comme des glissements de terrain dûs à des conditions météorologiques capricieuses.
Les crédits supplémentaires sont nécessaires pour maintenir la sécurité et la continuité des services essentiels. L’unique préavis de ce rendez-vous politique est accepté à l’unanimité sans soulever de question. Un second préavis du même type sera soumis au Conseil communal début 2025 afin de lui présenter les crédits supplémentaires du second semestre 2024.
Booster le solaire sur les bâtiments communaux
Avec son titre « Faciliter et accélérer le développement de l’énergie solaire à Lutry », la motion déposée par le conseiller Vincent Arlettaz vise à augmenter la production énergétique de la commune. Bien que le toit de la salle de gym du collège de Corsy abrite actuellement la plus grande installation de panneaux photovoltaïques du territoire, le texte présenté par le conseiller PLR propose de simplifier et d’accélérer la mise en œuvre de nouvelles installations sur les bâtiments communaux, y compris lorsque les surfaces concernées sont plus modestes : « Actuellement, l’élaboration d’un préavis spécifique pour chaque projet peut générer une charge de travail disproportionnée par rapport à l’investissement ou à la production attendue », souligne-t-il.
Le conseiller précise également dans son texte qu’un fonds d’investissement spécifique sera nécessaire pour financer ces projets. La motion, adoptée à une large majorité, sera désormais examinée par la Municipalité, qui devra préparer un rapport
détaillant les modalités de constitution et d’engagement d’un tel fonds en vue de la réalisation d’installations photovoltaïques.
Diminuer le sucre pour les jeunes enfants
« En Suisse, un enfant sur six est en surpoids, soit environ 15 % de la population », souligne Kilian Duggan en présentant son postulat. Il met en garde contre « l’exposition précoce au sucre ajouté, qui favorise l’obésité et d’autres maladies » et demande à la Municipalité d’explorer des solutions pour contrer ce phénomène.
Alain Amy, membre de la Municipalité, rappelle que le problème du sucre chez les enfants est déjà pris au sérieux : « La Municipalité est bien consciente des effets néfastes d’une surconsommation de sucre. Ce printemps, nous avons lancé un appel d’offres pour la confection et la livraison des repas dans les cantines scolaires », précise-t-il. Une diététicienne d’Unisanté a évalué les offres, et l’entreprise Croq’Midi a été retenue pour sa philosophie, notamment en ce qui concerne les desserts. « Vous l’aurez compris, il s’agit de consommer le sucre avec modération, même si cela ne plaît pas toujours aux élèves », ajoute Alain Amy.
La Municipalité a également interdit les distributeurs de sodas et autres snacks dans les collèges de Lutry. De plus, lors des camps de ski et autres sorties scolaires, les cuisiniers sont sensibilisés quant à la nécessité de composer des menus équilibrés. Le postulant, satisfait des mesures déjà en place, a décidé de transformer son texte en vœu et se réjouit de suivre les progrès des projets en cours.
Un parking sous le terrain de foot du Grand Pont ?
La question des places de stationnement à Lutry fait régulièrement débat, tant du côté des politiques que des habitants. Avec son postulat intitulé : Pour un parking dans le bourg de Lutry, au bon endroit et au bon moment, la conseillère Claudie Lecomte remet sur la table ce sujet qu’elle juge délicat : « Ce texte demande à clarifier et mettre en lumière une idée souvent entendue, mais jamais formulée. Il s’agit de la réalisation d’un parking souterrain sous le terrain de football du Grand Pont », annonce l’élue des Indépendants & Vert’Libéraux.
Pour bien comprendre, il faut savoir que les environs du Grand Pont vont prochainement changer avec la construction du collège de la Combe. Alors que le début des travaux est prévu pour début 2026, certains Lutryens se demandent comment améliorer le stationnement et sécuriser le cheminement des élèves. Le postulat demande à la Municipalité d’étudier la faisabilité de créer un parking public non pas en sous-sol du futur collège, mais sous l’actuelle installation sportive.
Cependant, pour l’exécutif, le débat sur le stationnement dans ce secteur est déjà tranché, puisqu’un parking souterrain de 130 places est prévu dans le projet de futur collège de la Combe : « Pour moi, le dossier est clos. Ce conseil a voté un mandat d’étude parallèle pour la construction du collège, sous lequel un parking souterrain est prévu », déclare Pierre-Alexandre Schlaeppi. Il ajoute que le plan de quartier du Port du Vieux Stand, où se trouve le terrain de football, destine ces parcelles exclusivement aux infrastructures sportives : « Même en souterrain, nous ne pouvons pas déroger à cette règle », précise le municipal en charge de l’aménagement du territoire et des bâtiments.
Thomas Cramatte – thomas@le-courrier.ch