Pigeon, vol
Après avoir passé des vacances dans un climat printanier, le retour au bureau est un peu chagrin. C’est depuis ces fenêtres que vous contemplez maintenant la neige fraîche tomber en même temps que la température. Le hic, c’est que les skis ne sont plus devant la porte, que le patron n’apprécie que moyennement votre tenue d’après-ski et que la fondue n’a plus le même goût qu’à 2000 mètres. C’est à croire que la météo elle-même complote.
Ce qui est à notre porte, c’est un changement climatique bien tangible, et même très concret. Les climatosceptiques ont fondus et ne reviendront pas avec les précipitations. Même ceux qui sont nés de la dernière pluie n’en doutent plus, et se battent comme de beaux diables pour une prise de conscience planétaire. Certes, leurs initiatives peuvent être questionnées mais il n’en reste pas moins que le relais médiatique se fait et que l’alarme retentit.
Avec les températures, qui font les montagnes russes, vient la question du chauffage, de la lumière et… de l’alimentation de la toute nouvelle acquisition, la rutilante voiture électrique. Des questions élémentaires auxquelles il faudra des réponses tout aussi élémentaires, mon cher Watson.
Ces réponses existent. Mais la question doit être clairement posée… et à la bonne personne.
La Berne fédérale, le canton ou nos communes n’y peuvent rien, ce ne sont pas les bonnes personnes. Quant à nos fournisseurs d’énergie, ils bottent en touche incriminant la loi du marché. Que vous soyez sur un marché régulé à Oron ou sur le marché libre à Lutry, leur réponse est identique : C’est pas ma faute… On se croirait dans une cour de récré !
La facture est tout de même redevable à trente jours.
La question est : à qui profite le crime ? Avec cette question, remontons vers la personne à qui la poser. Une autre piste à suivre : qui a crié « Au loup ! » et surtout… pourquoi ?
Sans réponse, nous continuerons à jouer à « Pigeon vol (e) » et à nous faire plumer.
Bonne année tout de même !