Oron-le-Châtel – Vendanges au Château
Les 200 litres de moût donneront, après levure et fermentation, environ 300 bouteilles
Samedi dernier 16 septembre, les Amis du château étaient conviés à vendanger les vignes de blanc du Château d’Oron. Par un temps idéal, soleil partiellement bouché, température ni trop chaude, ni trop froide, que demander mieux pour une matinée où la bonne humeur, mêlée de convivialité, prévalait. La quinzaine d’Amis se réunissait sous la bienveillante supervision d’Alain Chollet du domaine du Daley à Lutry. Le raisin parfaitement mur titrait 97° Oechslé. Le vigneron nous disait qu’il avait un petit peu plus de pluie à Oron que dans le Lavaux, d’où une meilleure maturation des plants de Solaris. Le Solaris est un plant issu de la recherche, qui s’adapte parfaitement au climat de 700 mètres. Le rouge, le Divico, se récoltera 15 jours après le blanc.
Pas question de l’allonger !
Chaque vendangeur avait en principe une ligne à cueillir. La récolte s’est déroulée en un peu plus d’une demi-heure sans aucun stress. Les vins produits sont absolument bio. Aucun désherbant et aucun traitement ne sont utilisés durant tout le processus. Cueillie délicatement, chaque grappe est soigneusement inspectée pour la mise en caisse juste avant le foulage et la pressée. Les 200 litres de moût donneront, après levure et fermentation, environ 300 bouteilles. Pas question de les allonger comme le font certains. Bien entendu la demande est bien plus grande, mais les Amis du château se font un point d’honneur de limiter leur production, aussi bien de rouge que de blanc.
Les pieds dans le plat pour le syndic de Maracon
Le syndic de Maracon, Didier Fattebert, et sa compagne se sont sacrifiés pour fouler le raisin. Selon G. Siloret qui écrit « Le Vin » aux Editions Hachette : « La méthode aux pieds, appliquée proprement, est excellente du point de vue technique car elle provoque l’éclatement des raisins sans en broyer les pépins ni la rafle ». Après plus d’une demi-heure, le syndic de Maracon et sa compagne sont ressortis de la cuve non sans avoir parfaitement foulé le raisin.
Aux alentours de midi, les « tacherons » étaient tous fiers d’avoir contribué à la récolte et ont bien mérité le verre de l’amitié.
Au tour d’Alain Chollet et son fils Stéphane de finir le travail, même pour une si petite quantité le processus est aussi compliqué que pour une récolte normale.