Oron – Grande première à l’AVAP

Pour l’AVAP, Marlène Rod Trauffler | Les membres de l’Association vaudoise des Amis du Patois, ont eu leur assemblée bisannuelle, samedi dernier, avec une quinzaine de participants. Cette rencontre se déroule traditionnellement le matin, et après un repas pris en commun, chacun est le bienvenu pour raconter, lire ou réciter. Tout cela bien sûr en patois. Des histoires, on en a à foison, des drôles, des poétiques, certaines aussi traitant de l’histoire de nos régions ou du pays. Ainsi l’après-midi peut s’étendre jusqu’à quatre-cinq heures.
De nos jours, il est bien difficile de trouver un bistrot qui nous accueille encore l’après-midi, et c’est après avoir sillonné tout le Jorat, qu’on s’est retrouvé à l’Hôtel de Ville d’Oron où nous avons été chaleureusement accueillis et très bien servis. En passant, nous tenons à remercier ce restaurateur et son personnel bien sympathique.
Oron, ce n’est pas vraiment un hasard, c’est dans cette ville, à l’époque un grand village, que résidait l’un de nos mentors, l’ami Henri Kissling (1885-1952). Sur sa maison, vous pouvez trouver une plaque disant qu’il fut l’un de nos premiers « Mainteneur du patois », et en hommage posthume fut créé le « Prix Kissling ».
Cette année, nous avons pu décerner ce prix, accompagné d’une médaille en argent à Pierre-Alain Poletti, de Saint-Légier. Il a été félicité par tous et son texte paraîtra tout ou en partie dans les prochaines publications de notre « conteu ».
C’est, pour les patoisants qui restent, une façon de maintenir et de faire connaître la langue que pratiquaient nos anciens, en espérant toujours intéresser de nouveaux adeptes.