Opinion
Opposition à la nouvelle antenne 5G sur le toit d’un bâtiment locatif de 11 étages à Puidoux
Isabelle Goumaz | Le 4 décembre a été déposée, au Greffe communal de Puidoux, la lettre d’opposition collective munie de 272 signatures. D’autres personnes ont fait opposition à titre individuel. L’annonce de mise à l’enquête, parue le 6 novembre, a alarmé une grande partie de la population et tout spécialement les habitants du bâtiment locatif (la tour, chemin de Publoz 15) qui n’avaient reçu aucune information préalable à ce sujet. Il est à noter que le Conseil d’Etat vaudois a pris la décision, le 16 décembre 2019, de s’opposer à la construction de toutes nouvelles antennes 5G dans le canton et que le rayonnement selon l’Académie européenne de médecine environnementale, ne devrait pas dépasser 0,2 V/m. La nouvelle antenne 5G pourrait émettre jusqu’à 4,95 V/m et un établissement scolaire avec environ 450 enfants ainsi qu’une garderie et un accueil extra-scolaire se trouvent à 180 m. Pour faciliter le déploiement de la 5G, le lobby des télécoms pousse actuellement le Parlement afin qu’il adopte en décembre 2020 l’une des options de l’OFEV. Ceci permettrait d’augmenter les valeurs limites de 5V/m à 11,5 V/m ou 20 V/m. Leur but est de déployer la 5G avec moins d’antennes – plus puissantes et de grande ampleur – relayées par une multitude de petits émetteurs répétiteurs, ceci au détriment de la santé de la population et de l’environnement. Il nous reste à espérer qu’au sein de notre Municipalité, les conflits d’intérêt (municipal ou municipaux travaillant ou ayant travaillé chez Swisscom – ou autre entreprise liée à Swisscom) sauront mettre de côté leurs intérêts personnels afin de prendre des décisions dans le respect de la santé des habitants, des travailleurs de la commune et des enfants rejoignant chaque jour l’école, la garderie et l’unité d’accueil. Une technologie efficace et moins dommageable pour la santé existe. La majeure partie de la puissance utilisée par une antenne 5G permet aux ondes de traverser murs et plafonds. Quelles en sont les conséquences sur le corps humain ? Un rapport de médecins – disponible sur https://bullmed.ch – exige une technologie différenciée pour l’intérieur et l’extérieur des bâtiments. A l’intérieur : des connections reliées à la fibre optique. A l’extérieur : un rayonnement de moindre puissance, moins dommageable. A l’intérieur, libre à soi d’utiliser un mini-réseau sans fil ou une connexion par câble. Quand mettrons-nous l’Humain, son développement et sa santé au centre de nos préoccupations… au lieu d’obéir aveuglément au déploiement sans fin de la technologie ? (après la 5G, la 6G !)