Opinion
L’ADN du PLR : pas de liberté sans responsabilité !
Yves Christen, ancien président, du Conseil national | Pour moi, voter Oui à l’initiative pour des multinationales responsables est une évidence, tout simplement car liberté et responsabilité vont de pair. Quiconque commet un dommage doit en être tenu responsable : un principe général sur lequel le PLR est fondé. En tant qu’ancien président du Conseil national et ancien syndic de Vevey, je sais que la plupart des entreprises suisses travaillent consciencieusement. Mais lorsque des multinationales provoquent de graves dommages, c’est la réputation de l’économie suisse qui est en jeu. Il est donc essentiel que cela change. Je sais aussi que les multinationales ont bien trop d’intérêts à rester en Suisse, elles n’en partiront pas et la plupart l’ont déjà annoncé. Tout ce que l’initiative demande, c’est qu’elles respectent les droits humains et les standards environnementaux internationalement reconnus. Le contre-projet alibi n’y amènera en rien. Nous avons pu observer ces dernières années que les mesures prises de façon volontaire ne suffisaient pas. Il faut donc un cadre, identique pour tous. Pour éviter que quelques multinationales ne s’octroient un avantage concurrentiel vis-à-vis des entreprises qui font des affaires consciencieusement. Suivons l’exemple de la France, des Pays-Bas, de l’Angleterre ou du Canada, où de telles procédures civiles sont déjà en cours. Notre économie suisse n’en ressortira que renforcée. Alors votons un clair Oui le 29 novembre.