On largue ? On largue !
Petite question, petite réponse. Un moment où tout vire, où tout change sur un accord commun. Cet instant précis qui restera à jamais gravé dans la mémoire d’une petite famille. Tout cela commence par un projet fou, aux limites du raisonnable, accompagné de plans ficelés à la «va comme j’te pousse» et appuyé par des moyens qui frisent la crise grecque, sans oublier les inévitables commentaires du café du commerce… Une passion sans faille fait le reste. C’était un désir, une nécessité, une évidence ! Quelques années plus tard restent des souvenirs bien vivants, des odeurs suaves, des sensations exotiques et quelques lignes griffonnées au gré du temps et du matériau disponible.
Derrière cette petite dame à l’allure si humble et si commune, rencontrée au hasard d’un croisement de vie, se trouve un personnage que l’on n’aurait pas soupçonné. Les apparences sont trompeuses et le temps qui passe masque la vérité de cette petite dame qui passe en s’excusant de vous demander pardon. Une aventurière bien de chez nous, pas avare pour un sou d’anecdotes étonnantes et qui rebondit d’une étape à l’autre sans autre forme de cérémonie, en ne vous laissant que le vent dans les cheveux…
Cette semaine et pour les quelque 30 semaines à venir, nous allons publier le récit de Christiane Bonder et de sa petite famille, qui nous mènera de la Suisse des années septante à l’Afrique enchantée, sur le pont d’un voilier de plus de 14 m, «Christer», fabriqué à la main dans une grange de Servion. On aura vu de meilleurs chantiers navals… Un récit aux facettes multiples, qui ne fait pas que narrer les «exploits» quotidiens de ces marins improvisés, mais reflète aussi une époque dans laquelle beaucoup d’entre nous ont grandi. Beaucoup se reconnaîtront dans cette insouciance et dans cette époque où tout semblait possible.
Les temps ont changé, mais le champ des possibles est toujours là qui nécessite lui aussi, et comme
à l’époque, une bonne dose d’inconséquence voire d’inconscience. Cela ne retire rien ni aux années d’alors
encore moins à l’époque actuelle. L’aventure est encore et toujours au coin de la rue!