Des valses au temple

Véronique Monnard | Quoi de plus commun qu’un bal pour passer le cap du réveillon ? C’est plus original quand la piste de danse se situe entre les stalles et la chaire d’un temple protestant. Sur des airs de valses viennoises magnifiquement interprétées par l’organiste Mina Balissat, la communauté du premier dimanche de l’an s’en est donné à cœur joie.

1^er janvier, à 10h, les paroisses du Jorat et d’Oron-Palézieux étaient réunies à Mézières pour célébrer le culte… et vivre le bal qui a suivi. Pourquoi tant de liesse dans un espace traditionnellement plus austère ? La réponse était donnée dans la prédication.

Le message de la pasteure Florence Clerc Aegerter portait sur la joie et a donné un puissant élan pour entrer dans 2023 le pas léger. La ministre y exhortait les fidèles à déplacer leur regard de ce qui est anxiogène vers ce qui va bien, des préoccupations du lendemain à l’ouverture à ce qui égaie le quotidien. Certes l’avenir est imprévisible et nous avons de gros défis à relever, mais nous pouvons faire le choix d’une danse à trois temps : gratitude pour la vie, partage de ce qui la rend belle et reconnaissance pour ce vécu commun. Une joie contagieuse advient quand on entre dans ce mouvement.

Après la bénédiction, l’espace liturgique s’est transformé en piste de danse. La pasteure a passé de la parole aux actes en tournoyant joyeusement dans sa robe noire au milieu des paroissiens virevoltant. La matinée s’est terminée dans la gaieté, autour d’un apéritif garni.

Et si la meilleure manière de sortir des sentiers battus de la morosité était d’esquisser un pas de danse et d’y inviter d’autres ? 

Un message universel pour qui sait l’entendre.