Mézières – Hommage à Jean Berger
Des souvenirs de rires, de saintes colères, de discussions sans fin

Texte et photo Martine Thonney | Lors de la célébration funèbre du 18 décembre dernier au temple de Mézières, le premier mot prononcé était celui de respect. Respect que le défunt avait envers ses semblables, les animaux et la nature en général. Florence Clerc-Aegerter, pasteure, a développé son message à travers quelques versets bibliques en rapport avec ce thème. Le parcours de Jean Berger a été retracé grâce à Cecile, son épouse, sa fille Anne et leur famille.
Jean était le cadet des trois enfants d’Oscar et d’Ida qui étaient paysans à Palézieux. Il était né le 10 septembre 1934. Son enfance et sa scolarité se sont passées dans son village et dans la nature environnante. Jean préférait admirer les fleurs, les arbres et observer les oiseaux que de faire les foins… Son grand frère a donc repris le train de campagne tandis que Jean a entrepris à 16 ans un apprentissage de droguiste chez Martinet à Oron. Plus tard, avant de reprendre un commerce à Fribourg, il travailla à Lausanne. Pour son goût des contacts humains, la diversité dans le commerce et sa soif d’apprendre, il fut engagé comme représentant de la firme pharmaceutique Pfizer, puis celle de Hoffmann-La Roche.
Jean s’est marié en 1958 avec Cécile, habitante d’Oron. Anne et Philippe sont nés et dans les années 1970, la famille s’est établie à Mézières, village où elle a bâti sa villa. Viennent alors ses fonctions de conseiller communal, municipal, député. Il oeuvre au sein du Kiwanis, de la Société de tir, des contemporains. Il est monté sur les planches du Théâtre du Jorat dans la pièce mise en scène par Gil Pidoux « Le silence de la terre ». Puis ce fut la belle époque du choeur mixte l’Espérance de Mézières… En plus de prêter sa voix au registre des basses, il maniait le pinceau avec ses deux complices et brossait les décors inoubliables des revues ou fantaisies créées en deuxième partie. C’était un travail d’équipe et ce n’est pas un vain mot car chaque membre faisait sa part sans gloriole égoïste. On se souvient de Mézières à Montmartre, de l’Oiseau Casimir, de Jorat-Vision ou du Pays des Cigales…
Lors de son entrée à l’EMS Praz-Joret en 2019 après une mauvaise chute à domicile, Jean reprit ses pinceaux et ses crayons pour ravir les yeux et le coeur des visiteurs de cet établissement. Il était grand-papa et arrière-grand-papa. Son très grand chagrin a été de perdre son fils Philippe en 2022. Jean l’a rejoint le 10 décembre et ils reposent ensemble au Jardin du Souvenir. A nous, il laisse des souvenirs de rires, de saintes colères, de discussions sans fin, de nouveaux projets.
Merci et adieu l’Ami !