Mézières – 90 ans de Gisèle Blanc
Une occasion de faire revivre tous les êtres aimés et passer une magnifique journée

Martine Thonney | Le 12 novembre dernier, l’automne offrait de merveilleuses couleurs et une température extérieure agréable. 90 ans auparavant, le 12 novembre 1931 - d’après ce qu’on lui a raconté - Gisèle Maillard naissait par un après-midi automnal de beau temps. Ce bébé complétait une famille heureuse : ses parents Clara et Albert Maillard et Andrée, Suzanne et François, ses soeurs et frère. Ils vivaient et travaillaient la campagne à Servion. Gisèle raconte avec émotion le décès accidentel de son papa alors qu’elle était toute petite. Sa maman se remaria et c’est une petite soeur Cosette qui arriva quelques années plus tard. Gisèle a suivi sa scolarité obligatoire à Servion, puis une année d’école ménagère à Oron. Le trajet à vélo par tous les temps ne lui faisait pas peur. Ensuite, comme le voulait la tradition, une immersion en Suisse allemande la plongea à Stäfa comme aide au ménage dans une famille qu’elle aima beaucoup. On ne doute pas de la réciproque. Le retour en Romandie se fit par une place d’aide au ménage en 1949 chez le laitier de Mézières, M. Jaton. Gisèle avait suivi son catéchisme dans ce village mais n’y connaissait pas grand monde. Les groupements scolaires n’existaient pas et chaque village vivait un peu en autarcie. C’est donc en parfait inconnu que Jean-Pierre Blanc, de la ferme foraine de Champ d’Oguz, fit la connaissance de Gisèle lors de ses allers et retours deux fois par jour aux heures de coulage. Ils se marièrent en 1955 à Mézières. Depuis, Gisèle n’a plus quitté le village. Elle y a oeuvré dans le cadre des Paysannes vaudoises, de la paroisse, du choeur de dames local, a participé aux travaux de la campagne et était fidèle supportrice de la fanfare du Jorat dans laquelle jouait son mari. Laurent et Jean-Luc sont nés et une fille de cœur, Muriel, comblèrent le couple. Gisèle Blanc, dans son récit, dans ses yeux et son cœur, n’a de cesse d’exprimer sa reconnaissance; envers toutes ses familles car elle en a beaucoup : de sang, de coeur, par alliance… envers son Créateur qu’elle n’oublie jamais de mentionner, envers la vie en général. Même si celle-ci ne l’épargna pas avec la perte de son époux en 2015 et de Laurent en 2018 entre autres deuils et chagrins. Une délégation de la commune, Muriel Préti et Roland Galley, le pasteur Nicolas Merminod ont gratifié Gisèle de cadeaux et félicitations. Une joyeuse agape réunissait autour de la table ces hôtes ainsi que les petits-enfants et leurs parents. La jubilaire n’aurait jamais imaginé arriver à cet âge ! A la Ferme des Troncs, à un jet de pierre de chez elle, ce dimanche 14 novembre, Gisèle a été fêtée. L’occasion de faire revivre tous les êtres aimés et passer une magnifique journée.