Les Soldes 

Lorsqu’un malentendu lié à une situation cocasse entraîne des parties dans une procédure pénale, il existe des possibilités de discuter et d’éviter des condamnations.

Cédric est un jeune étudiant qui aime prendre soin de son apparence. Toutefois, sa situation financière ne lui permet pas de s’acheter les habits dont il rêve. Ainsi, il attend impatiemment la période des soldes durant laquelle il arrive toujours à dénicher des bonnes affaires. Il a un certain talent pour le shopping, puisque plusieurs de ses amis lui demandent de les accompagner lorsqu’ils doivent changer leur garde-robe.

C’est le premier jour des soldes et Cédric se rend dans son magasin de vêtements préféré. Après avoir parcouru les différents rayons, il a enfin trouvé une veste qui est particulièrement à la mode ces temps. Afin de l’essayer, il enlève son manteau et le pose sur le bord d’un présentoir où toutes sortes de vêtements sont mis en vente, à prix réduit.

Le temps qu’il enfile cette splendide veste, une autre cliente du magasin voit le manteau de Cédric. Elle est persuadée qu’il s’agit d’un article mis en vente par le magasin et elle se dit que c’est une occasion à ne pas manquer. En effet, son mari aurait bien besoin d’un tel manteau. Médusé, Cédric lui reprend vivement le vêtement des mains. La cliente, Sophie, s’y accroche, en disant fermement à l’étudiant : « Lâchez ce manteau ! Je l’ai vu avant vous ! ». Cédric lui rétorque alors : « Mais ça ne va pas la tête ! C’est le mien ! ».

Le ton monte entre les deux clients et une vendeuse, Christiane, vient en courant afin de tenter de régler la situation. Rien à faire, Sophie et Cédric s’invectivent et commencent à s’insulter. C’est alors que la vendeuse se place au milieu des deux protagonistes et leur demande de cesser immédiatement leurs agissements. A ce moment, la cliente lasse de se faire insulter par l’étudiant décroche une gifle monumentale dans le but de toucher Cédric. Malheureusement, la pauvre vendeuse se trouve exactement dans la trajectoire du bras de Sophie. Elle tombe alors au sol, complètement déboussolée.

Finalement, c’est le gérant du rayon qui intervient et réussit à calmer tout le monde. Le magasin qui emploie Christiane lui recommande vivement de déposer une plainte pénale pour le coup qu’elle a reçu, ce qu’elle fait. Dans l’intervalle, Sophie a aussi rédigé une plainte à l’encontre de Cédric pour les insultes qu’il a proférées, celui-ci déposant aussi une plainte contre de Sophie pour les mêmes motifs.

Ainsi, les deux clients et la vendeuse se retrouvent devant un procureur qui entend bien trouver une solution. Etant donné que les infractions sont poursuivies sur plainte, si celles-ci sont retirées le dossier est classé et personne n’est condamné. La situation étant très tendue et les parties n’arrivant pas à s’entendre dans le bureau du procureur, celui-ci suggère à Christiane, Sophie et Cédric une médiation vu que toute cette affaire a débuté à la suite d’une incompréhension entre les deux clients.

Ainsi, les trois parties ont pu s’expliquer devant le médiateur et retirer leur plainte, après s’être excusé auprès de la vendeuse qui a compris que le coup ne lui était pas destiné. Quant à Sophie et Cédric, ils ont même été amusés de cet incroyable quiproquo.

Lorsque les infractions sont poursuivies sur plainte, la médiation permet de trouver des solutions en évitant une procédure pénale.