Maracon – Commémoration du bicentenaire du temple
Un beau moment de communion musicale offerte aux vieux murs et aux habitants
Les habitants de Maracon et environs s’étaient rassemblés, dimanche 2 octobre, sur le coup de 17h, sur les bancs du temple pour célébrer les 200 ans de l’antique bâtisse qui a recueilli, les prières, les joies et les peines de nombreuses générations.
Un temple à l’image de Maracon, petit et apprécié
Malgré les nuages qui s’amoncelaient, le soleil parvenaient à darder ses rayons au travers des grands vitraux offrant une douce luminosité sur les chanteurs des Joyeux Colibris et des Voix du Bonheur qui débutèrent cette cérémonie en chanson. Didier Fattebert, syndic des lieux, évoqua les deux siècles d’existence de la bâtisse, qui a, bien sûr, évolué au fil des ans et dont la qualité acoustique est reconnue « Je suis admiratif de voir les constructions qui étaient faites à l’époque, sans grue, tronçonneuse ou téléphone. Il devait y avoir aussi moins de complications et beaucoup de bons sens » releva-t-il en retraçant l’historique des lieux : « autrefois, il existait près du cimetière une chapelle. Après avoir acheté du terrain, qualifié de plus sûr, en août 1821, la Municipalité de Maracon présenta le plan du temple en février 1822, de même qu’une demande de subside. Une construction inspirée du temple de Dommartin, quoiqu’un peu plus petite. Les travaux furent exécutés sous la direction du syndic, Jean-Daniel Chollet, secondé par Jean-Pierre Serex. L’ancienne chapelle fut démontée au profit du temple, on y récupéra des matériaux, notamment l’ancien portail, qui se trouve actuellement à l’entrée de la galerie, daté de 1733, ainsi que la cloche de 1609, aujourd’hui remplacée. Le culte de dédicace fut célébré en décembre 1822, sans retard sur les travaux ». Relatant encore quelques anecdotes relatives à la construction de l’édifice, il releva un différent, 11 ans après la construction, entre Maracon et La Rogivue, quant à la répartition des frais. Il assura que tout était rentré dans l’ordre et mentionna la mise en valeur du temple par la création de la salle communale attenante.
Laisser l’espace pour rassembler et unifier
Véronique Monnard, diacre de la paroisse protestante d’Oron-Palézieux, à laquelle est rattaché Maracon, fit un parallèle entre le nombre de talents qui s’étaient réunis autour de cette construction et le rassemblement généré par cet anniversaire. Elle évoqua ce qui était soustrait au regard, telles les trois cloches suspendues dans le clocher, sur chacune desquelles un verset biblique est gravé, rappelant la paix et l’unification, soulignant l’importance de laisser de l’espace à ces valeurs. C’est sur un magnifique récital des deux chœurs dirigés par Elvira Sonnay que s’acheva cette commémoration.
Un voyage musical tout en douceur et en émotion au fil d’un répertoire panaché d’œuvres classiques, internationales et de la variété française interprétés par les voix des enfants, des adultes et de la chanteuse Olga accompagnés au piano par Vlad. Et finalement par l’assemblée tout entière, entraînée par le dynamisme et l’enthousiasme communicatifs de la directrice. Un beau moment de communion musicale offerte aux vieux murs.
Après une salve d’applaudissements et un rappel, les participants se sont dirigés vers la salle communale où les attendait l’apéritif.