Lutry – Une fusion avec Paudex ?
Conseil communal du 6 mai
Développer la collaboration entre les services des deux communes comme les services industriels, la mobilité, les écoles ou l’accueil de la petite enfance », détaille Jean-François Chapuisat. Pour le postulant, il s’agit de se questionner si un pilotage d’une région aux destinées semblables fait sens. A cette question, la Municipalité répond avoir déjà réfléchi à cette opportunité : « La collaboration avec cette commune voisine de 1500 habitants est excellente », confirme Charles Monod, syndic de Lutry. « Après la lecture de votre postulant, j’ai contacté mon homologue de Paudex. Ce dernier m’a confirmé qu’une fusion avec Lutry n’est pas d’actualité. Par contre, la collaboration telle qu’on la connait aujourd’hui a encore de beaux jours devant elle. »
Du côté des conseillers communaux, le postulat du Vert’libéral est jugé contradictoire et constitue même une crainte pour les relations entre les deux communes : « Je me demande comment les autorités de Paudex réagiraient si Lutry lui imposait sa politique. C’est comme si Lausanne venait contraindre notre commune à appliquer son taux d’imposition et autre, grâce à une fusion », compare Vincent Arlettaz. « Pour conclure, je pense qu’il est préférable pour notre Conseil de se concentrer sur ce que Lutry veut et ses besoins, plutôt que s’exprimer pour nos voisins. Je suivrais les recommandations de notre syndic, à savoir que vous transformiez votre postulat en vœu ». Après ces discussions, le postulant décide de favoriser un processus démocratique et remplace son texte en vœu.
Planifier le territoire communal avec la population
L’objectif d’un plan directeur communal est d’anticiper les besoins des citoyens en matière de gestion du territoire. Pour faire simple, il s’agit de répondre à l’évolution démographique. Légalement, le document doit être révisé au minimum tous les 15 ans. Habituellement, la procédure se base sur les divers acteurs politiques pour assurer les infrastructures de demain. Mais ce postulat demande à la Municipalité d’impliquer les habitants afin de réaliser une démarche participative.
« Je me demande comment les autorités de Paudex réagiraient si Lutry lui imposait sa politique »
Vincent Arlettaz, conseiller communal
Pour le municipal en charge de l’aménagement du territoire, il est crucial de rappeler le manque de marge de manœuvre de la commune : « Avec la LAT, la Loi Lavaux ou encore le PAC Lavaux, la commune a des contraintes légales importantes », explique Pierre-Alexandre Schlaeppi. « Maintenant, si votre Conseil accepte ce postulat, nous allons examiner l’opportunité de le faire. J’aimerais quand même préciser qu’il s’agit d’une démarche de longue haleine et relativement onéreuse », sensibilise le municipal. Un texte approuvé par 39 voix contre 20 avis contraires et 11 abstentions.
Eviter les quartiers « dortoirs »
« Le Bourg mobilise presque l’intégralité des activités culturelles et sociales de la commune. Les autres quartiers en sont pratiquement exempts », ces mots du conseiller Alain Plattet ne viennent pas de nulle part. Dans son postulat, on apprend que les habitants des quartiers de La Conversion, de Corsy, de Mâcheret, de La Croix, de Echerins, de Savuit et de la Petite Corniche se plaignent d’un certain anonymat. Pour créer une politique des quartiers, le parti socialiste demande à la Municipalité d’évaluer les besoins en ressources humaines et structurelles, de mettre à disposition des locaux communautaires ainsi que de soutenir la création de projets dans ces secteurs.
Du côté de la Municipalité, on ne cache pas que le regroupement de logements contribue à l’aspect de cité-dortoir : « Les activités culturelles se font historiquement dans le bourg et ses alentours. Si le développement démographique se fait plutôt dans les hauts de la commune et favorise le phénomène de ville-dortoir, le plan de législature met l’accent sur les trois pôles géographiques lutriens que sont le Bourg, Corsy et les hauts de la commune », commente Alain Amy, municipal responsable des affaires sociales.
Un postulat rejeté de peu, avec 28 voix en sa faveur, 32 non et deux abstentions.
Communications
Augmentation de l’offre Mobility au parking de La Possession
D’un commun accord avec l’entreprise suisse de partage de voiture, la Municipalité a décidé de supprimer le véhicule thermique situé à la gare de Lutry. Suite au faible kilométrage parcouru par l’automobile et à la demande plus forte au parking de La Possession, il a été décidé d’ajouter une place de stationnement Mobility à l’extérieur de ce dernier. Dès à présent, ce sont donc deux véhicules électriques qui seront disponibles à cet emplacement.
Nouveau défibrillateur installé au Port du Vieux Stand
Le réseau de défibrillateurs publics conçus pour être utilisé sans connaissances médicales s’agrandit. Avec l’installation de ce nouveau dispositif, ce sont cinq appareils qui sont répartis sur le territoire communal. Deux d’entre-eux sont accessibles 24h/24 tout au long de l’année. C’est le cas de celui situé à la plage de Curtinaux et de celui à proximité des WC publics au Port du Vieux Stand. Une carte des emplacements est disponible sur le site de la commune ainsi que sur l’application « First Responders ».
Pas d’intérêts pour la vaisselle réutilisable chez les restaurateurs
La proposition de la commune de subventionner une période test de trois mois du système ReCircle auprès des restaurants, des takeaways, des buvettes, des boulangeries et des traiteurs, n’a pas convaincu les professionnels des métiers de la bouche. Cette action est née d’un postulat de 2022. Le texte déposé par la conseillère Claudie Leconte souhaitait « accélérer le développement de l’économie durable à Lutry ». Malgré une présentation par courrier et un téléphone des représentants du système de contenants réutilisables, aucun des 30 établissements n’a répondu favorablement.
Avec l’arrivée des beaux jours, la Municipalité souhaite néanmoins donner une seconde chance au système et une relance sera réalisée au courant de ce mois de mai.
Fermeture d’une UAPE privée
L’Unité d’accueil pour écoliers (UAPE) privée « Ô Petits Soleils » a fermé ses portes prématurément à la fin avril. Sa direction avait en effet informé les parents quant à une fermeture définitive à la fin de l’année scolaire, soit à la fin juin 2024. Afin de répondre en urgence aux besoins de garde des dix familles concernées, la Fondation des structures pour l’enfance et la jeunesse (FSEJ) leur a offert au pied levé des solutions de prise en charge à l’UAPE de la Toffeyre le mercredi et à l’Espace Bourg pour les autres jours.