Lutry – Succès pour la 2e fête d’Halloween
Après une première édition en 2022, la commune double la mise cette année avec des scénographies plus imposantes et un parcours jonglant entre monde des vivants et des morts. Reportage.
La cérémonie du feu a ouvert les festivités à grand renfort de tambours et de flammes La première édition (2022) avait recensé environ 800 spectateurs. Ils étaient entre 1200 et 1500 cette année C’est à force de voir des enfants déambuler dans les rues le 31 octobre que la commune a décidé de mettre sur pied cet événement Les enfants des bois sacrés (Nemetum) ont guidé les spectateurs entre les divers lieux de la manifestation Les décors et les costumes sont issus de matériaux récupérés Les costumes du Peuple de lumière avaient déjà été dévoilés cet été lors de la folle semaine. Les six animaux sont venus aider « Lune » dans son sommeil Entre magie et univers mystique, la « Fête d’Halloween » se veut avant tout douce et festive
Les spectateurs sont venus en nombre sur la place du Temple, où le coup d’envoi de la manifestation est donné après le dix-huitième coup de cloche. Devant la porte du monument, l’ambiance d’halloween se ressent : « Comme l’année passée, la scénographie jongle entre le monde des vivants et celui des morts », rappelle Rosalba Drosi Alber, déléguée à la communication à la commune de Lutry.
Pour ouvrir les festivités, la cérémonie du feu rappelle la présence d’une ancienne civilisation à Lutry : « Pour les Celtes, ce rite consistait en des feux allumés par des druides pour protéger le bétail et les hommes des épidémies, ainsi qu’à trouver la force d’affronter la période froide », détaille Yannick Cochand, délégué à la jeunesse et à la cohésion sociale à la commune de Lutry. La Compagnie du Petit Grimoire et la troupe Les fils du Nemetum (enfant des bois sacrés) jouent avec le contraste du feu et de la nuit. Les huit comédiens font appel aux sens des spectateurs. La vue, en manipulant le feu, l’écoute, avec des chants rappelant ceux des cérémonies sacrées d’antan, l’odorat, avec l’odeur de bois brûlé. Après une quinzaine de minutes, les spectateurs sont invités à se déplacer à l’arrière du Temple.
Conte poétique
« Lune, où es-tu ? Je te préviens, si tu ne te montres pas tout de suite, pas d’histoire avant d’aller au lit », menace son père, interprété par le comédien Mathieu Ziegler. Arrivant d’entre la foule, la petite Lune, jouée par la clown Alexandra Nicolaïdis, se cache sous le lit installé en pleine rue. Après les acclamations du jeune public, les deux acteurs se retrouvent pour la lecture d’une histoire. « Bonne nuit Lune, bonne nuit papa ». Le cauchemar de Lune débute avec l’apparition d’un monstre vêtu de noir. Si ce dernier tente de l’extirper de son sommeil, ses intentions sont interrompues par le Peuple de Lumière. Les six animaux repoussent la créature avant d’encercler le lit de la petite Lune pour un réveil en poésie.
Les spectateurs sont alors invités à rejoindre le monde des morts pour la discothèque infernale. Devant le Château, les 13 squelettes de la Bande à Oscar s’emparent de leurs instruments pour reprendre des titres tels que Merry Christmas de Mariah Carey à la sauce Halloween. On danse, on chante et on jongle avec le feu avant d’être purifié en traversant la cour du Château. Ici, les fleurs faites de papier imposent une sorte de silence contemplatif. « Waouh, t’as vu papa comme c’est beau », s’exprime une enfant.
Avant de rejoindre la Cour des bons vivants et ses stands gastronomiques et de breuvages, les visiteurs longent la rue des Terreaux pour être abordés par des créatures animées.
