Lutry – Repenser la mobilité dans le secteur de La Combe
Conseil communal du 28 octobre
Un postulat appelle à sécuriser les déplacements autour du futur collège de La Combe et des quartiers voisins. Le texte propose d’élargir et de réaménager les passages souterrains existants pour les rendre accessibles aux piétons et aux cyclistes. La Municipalité devra étudier la faisabilité de ces adaptations.
Les conseillers Pierre Bonjour (Verts & Indépendants) et Guy Minder (Indépendants & Vert’libéraux) proposent d’étudier la faisabilité de sécuriser et de relier le futur collège de La Combe au nord de la route de Lavaux (RC 780) : « Avec la construction du nouveau collège et la très probable transformation du quartier de Burquenet, nous enregistrerons inévitablement une intensification des flux de mobilité traversant cette route cantonale qui, il faut l’admettre, constitue aujourd’hui le nouveau rempart du Bourg », indiquent les postulants dans leur texte. Pour rappel, l’actuel parking de La Combe deviendra souterrain et laissera sa place à un collège secondaire de 16 classes, d’un réfectoire, d’une bibliothèque et d’une salle de gym double : « Si tout se passe bien, nous pourrions envisager le début des travaux en 2026 », détaillait Pierre-Alexandre Schlaeppi, municipal responsable du dossier dans notre article du 1er février dernier. Qui dit nouveau collège, dit augmentation du flux de piétons, de cyclistes et de véhicules privés. « Face à cette croissance démographique et le développement du quartier de Burquenet, il devient essentiel de sécuriser et de faciliter les déplacements piétons et cyclistes entre le collège et les zones adjacentes, comme Taillepied et le Voisinand », communiquent les postulants. Ses auteurs suggèrent d’améliorer les passages souterrains existants, en élargissant leurs dimensions et en repensant leurs accès, pour en faire des voies adaptées aux mobilités douces, sans contact direct avec la RC 780. Après plusieurs prises de paroles, les conseillers adoptent ce texte par 35 voix pour 6 contre et 27 abstentions.
Les TL vont restituer 730’000 francs à Lutry
Les coûts des services des Transports lausannois (TL) desservant Lutry ont augmenté de 280’000 francs, portant la facture à 6,2 millions pour 2024. Cette hausse a suscité des interrogations parmi les élus lutryens, qui ont demandé qu’une présentation de l’entreprise soit mise sur pied. Pour faire le point sur les grands axes de développement des TL, la directrice Patricia Solioz Mathys et le responsable du développement Christophe Jemelin ont fait le déplacement. Une rencontre qui a apporté une bonne nouvelle : « Suite à l’impact de la guerre en Ukraine et des coûts de l’électricité qui avaient fait grimper nos tarifs, les prix ont été ajustés pour les quinze communes desservies par les TL. Pour Lutry, cela se traduit par une redistribution de 730’000 francs », a annoncé le chargé de projets.
« Nous enregistrerons inévitablement une intensification des flux
de mobilité traversant
cette route cantonale »
Les postulants à propos du futur secteur de La Combe
En terme de perspectives pour Lutry, on note la prolongation de la ligne 9 jusqu’à Crissier d’ici 2026, avec une cadence de 10 minutes aux heures de pointe. La ligne 47, qui relie Pully Port à Grandvaux (Pra Grana) en passant par Lutry, sera entièrement desservie par des autobus articulés électriques et bénéficiera, elle aussi d’une fréquence toutes les 10 minutes aux heures de pointe. De nouveaux minibus transiteront à partir de 2026 sur la ligne 68. Quant à la ligne 69, qui enregistre la plus basse fréquentation de la commune, les TL sont actuellement en réflexion avec les autorités communales : « Soit nous la développons pour la rendre plus attractive, soit nous la transformons en ligne de transport public à la demande », explique Christophe Jemelin. Un concept de mobilité flexible comparable à celui d’Uber, est à l’étude mais pour les transports en communs, comme l’a expliqué Christophe Jemelin.
Créer une mémoire pour les Lutriens
En réponse au postulat d’Alain Plattet visant à créer une mémoire collective des habitants de Lutry, la Municipalité a constitué un groupe de travail avec divers acteurs locaux pour explorer deux projets : « La Mémoire des anciens » et « Chemins de vie ». Le premier implique des élèves de 10e année dans la collecte de récits de vie des aînés, favorisant les échanges intergénérationnels et la transmission du patrimoine vivant. Le second propose la création d’une mosaïque de photos-portraits illustrant un symbole de la commune, où chaque citoyen pourrait « laisser une image de soi ». Le lancement des rencontres élèves-aînés est prévu en novembre 2024, avec un budget initial de 10’000 francs, tandis que la collecte pour la mosaïque est projetée pour 2026. Une réponse largement acceptée par le conseil communal.
Soulager les structures d’accueil de jour
La réponse de la Municipalité au postulat du conseiller Alain Plattet, présentée lors de la séance du Conseil communal du 28 octobre, aborde en détail les moyens envisagés pour renforcer les structures d’accueil de jour collectif à Lutry, notamment pour le préscolaire, et pour répondre aux besoins croissants dans ce domaine. Le texte souligne l’importance de développer les ressources communales dédiées à la gestion des structures de l’accueil de jour. Il met en avant des chiffres révélateurs : « Un manque de 36 places pour les enfants d’âge préscolaire, entraînant une liste d’attente d’environ 100 enfants ». Le postulat recommande ainsi un renforcement des moyens communaux pour assurer une couverture adéquate, incluant l’acquisition de locaux et la création de nouvelles places. Dans sa réponse, la Municipalité reconnaît la pression croissante sur les structures d’accueil et propose plusieurs solutions.
On note le renforcement des ressources humaines avec la mise au budget 2025 d’un poste d’adjoint à l’enfance à 50 % créé pour améliorer la gestion et la coordination des structures d’accueil du réseau PPBL (Pully, Paudex, Belmont et Lutry).
Stratégie budgétaire : En travaillant avec la Fondation des structures pour l’enfance et la jeunesse (FSEJ), la Municipalité vise à élaborer un concept global de prise en charge à l’horizon 2030, notamment en réorganisant les locaux et les procédures d’inscription. Recherche de locaux : la commune entend poursuivre une politique proactive de recherche de locaux, tout en envisageant de réaffecter certains espaces parascolaires pour les convertir en structures préscolaires. Soutien aux structures privées : Des mesures de soutien aux initiatives privées sont également prévues, comme une aide au loyer et un accompagnement par le biais d’un guichet-conseil.