Les Nuits des étoiles
Karoline Sandoz | Si le mois d’août est propice aux belles nuits d’été où l’on peut rester à veiller tard dehors, c’est aussi l’occasion de renouveler le rendez-vous annuel exceptionnel que nous offre la voûte céleste, et d’en savoir plus sur notre système solaire. Depuis plus de 20 ans, les Nuits des étoiles sont le rendez-vous des petits comme des grands, qui partagent cette passion autour du ciel et des étoiles dans un esprit de curiosité et d’éducation. Initiées en 1991 par l’Association française d’astronomie, elles étaient appelées au départ la Nuit des étoiles filantes car le spectacle le plus visible à l’œil nu pendant cette période est le rendez-vous avec les Perséides.
Les étoiles filantes, des météores
Chaque année, au mois d’août, on observe un phénomène visible sous la forme d’étoiles filantes. Cet essaim est appelé les Perséides. On les appelle aussi les larmes de Saint-Laurent, car leur intensité maximum se situe non loin du 10 août, qui est le jour de la Saint-Laurent. On recense environ 150 essaims d’étoiles filantes répartis sur l’année. Parmi les plus connus, outre les Perséides, il y a l’essaim des Quadrantides, l’essaim des Léonides, l’essaim des Draconides et l’essaim des Géminides. Tous, à l’exception des Perséides, ne sont malheureusement pas visibles pendant la période des Nuits des étoiles.
Mais les étoiles filantes sont en réalité des météores. La Terre croise sur son orbite autour du Soleil un nuage de poussière créé par la comète Swift-Tuttle. Cette comète, dans sa course millénaire autour du Soleil, laisse derrière elle de nombreuses poussières et de minuscules débris qui se consument et forment ce que l’on appelle communément des étoiles filantes lorsqu’elles rentrent dans l’atmosphère de notre planète à plus de 210’000 kilomètres à l’heure. Les Perséides s’illuminent vers 115 km d’altitude pour s’éteindre vers 90 km en moyenne. A cette vitesse, la moindre toute petite poussière se transforme alors en une brillante traînée lumineuse lorsqu’elle se désintègre.
Comment regarder les étoiles
Cette période de l’année permet de scruter les étoiles à l’œil nu. Il vous suffit de vous installer sur une chaise longue confortablement à l’extérieur dans un endroit dégagé et sombre loin de toute source de lumière. Après 21 h, au coucher du Soleil, dès les 1er, 2 et 3 août, vous observerez les derniers rayons du Soleil et admirerez la Lune avant que le crépuscule s’installe. Vers 22h, Véga, Déneb et Altaïr, les «3 belles d’été», se dévoilent au zénith alors que la planète aux célèbres anneaux, Saturne, ainsi que la planète rouge, Mars, visibles uniquement avec un télescope, disparaîtront dans l’horizon. Une fois la nuit tombée, vers 23h, commence alors une balade touristique au travers des constellations de la Voie lactée, de Cassiopée au Scorpion, en passant par le Cygne et le Sagittaire. C’est aussi à cette heure de la nuit que l’on peut commencer à observer les premières étoiles filantes à l’œil nu, les Perséides.
Une fenêtre intéressante pourrait s’ouvrir à la tombée de la nuit, le 12 août, avant que la Lune ne s’élève trop dans le ciel. A cette heure-là, le radiant des Perséides sera encore bas dans le ciel. Il sera peut-être possible d’observer quelques météores qui frôlent l’atmosphère au-dessus de notre région du globe, laissant de très longues traînées lumineuses dans le ciel.
Comme les Perséides sont actifs de la fin juillet à la troisième semaine d’août, on pourra en observer pendant les nuits sans lune, en tenant compte du fait que leur nombre diminue en s’éloignant du maximum. C’est habituellement juste avant l’aube que leur plein potentiel se révèle.
Si les conditions météorologiques le permettent, le spectacle cette année pourrait être somptueux. Les prévisions annoncent plusieurs dizaines d’étoiles filantes à l’heure, soit une ou deux météorites par minute et encore plus durant la période de visibilité maximale. Alors préparez votre liste de vœux, car si le ciel est dégagé certains vœux pourraient se réaliser…