Le top des calendriers…
Christiane Bonder | Le top des calendriers n’est pas celui, souvent très ordinaire, qui propose une trentaine d’espaces selon le mois en cours, vous permettant d’y noter la date d’un rendez-vous, d’un anniversaire à ne pas oublier… Le top des calendriers est celui qui, bien placé sur la table où vous prenez votre petit-déjeuner, l’agrémente chaque matin d’une pensée propice à la méditation… Des hommes et des femmes, philosophes ou artistes, des peintres, des musiciens et des poètes, tous ont écrit en quelques mots une maxime née de leur esprit, un adage venu du profond de leur cœur. Bien avant que nous y réfléchissions, ils nous ont conseillés, indiqué le chemin et la manière de le suivre sans trébucher, de rester vigilants…
Ainsi:
«Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une histoire» André Gide.
«Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci» Paul Eluard.
« Comment savez-vous si la terre n’est pas l’enfer d’une autre planète ? » Aldous Huxley.
« Il est grand temps de rallumer les étoiles » Guillaume Apollinaire.
« L’art ne reproduit pas le visible, il le rend visible » Paul Klee.
S’accorder quelques instants et réfléchir, prendre position, se questionner quant à la manière de mener au mieux sa propre vie… Tenter d’élargir son horizon, non seulement vis-à-vis de soi-même, mais relié à l’autre… «Quel rôle jouent ces humains qui peuplent la planète?»… «Pourquoi sont-ils sur terre?»… «Pour quelle raison l’homme se donne-t-il tant d’importance?»…
Si la majorité de ces drôles de bipèdes dont nous faisons partie se soumettait à un simple bilan, nous saurions à quel point la nature et le monde méritent des égards… Si l’on acceptait l’autre avec ses différences, si l’on ouvrait son cœur et son esprit, c’est sûr, Gide, Eluard et Huxley, Apollinaire et Klee, sûr et certain que le monde tournerait beaucoup mieux…
Pris au piège de l’indifférence et du chacun pour soi, il est bientôt trop tard – déjà, selon plusieurs scientifiques – pour réagir face à l’état d’une planète qui frôle l’agonie. Malgré les blessures que l’on veut panser et la bonne conscience que se donnent les gouvernements lors de leur conférence au sommet «COP21», cette fois-ci il est très compliqué de gérer un monde dans lequel chaque pays a ses propres coutumes, un stade d’évolution différent et, surtout, un monde où la notion de ce vieux «Dieu Dollars» tient toujours le haut du pavé… Ne reste qu’un espoir: que le bon sens l’emporte sur le profit.
Si la rencontre de Paris se révèle positive, les 195 pays participant à cette manifestation sauront-ils tenir leurs promesses?… A voir…
«Le présent n’est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l’action» Simone de Beauvoir.