Le PBD rejette l’initiative sur le salaire minimum
par Antonio Costa | Le débat, qui ressemblait plus à un règlement de comptes gauche droite, a été très enrichissant. Même si on doit tenir compte d’un niveau de pauvreté et de dignité, comme l’a fait remarquer la conseillère nationale PS Ada Marra et ses collègues de jeu, pour un pourcentage d’habitants de Suisse, en raison de leur statut familial qu’il faut impérativement corriger, le fait de mettre tous les corps de métiers dans toutes les régions et tous les cantons de Suisse au même niveau, ne paraît pas la solution miracle à terme. Un des arguments défendus par les défenseurs du NON au salaire minimum, représentés par Sophie Paschoud, secrétaire patronale, Olivier Feller, conseiller national PLR et Steen Boschetti, président du PBD La Côte, fut que, par sa flexibilité, le marché suisse du travail fait exception en Europe et est un atout majeur de la compétitivité et de la prospérité de la Suisse. Malgré la crise économique internationale, le marché du travail dans notre pays reste très réceptif et le chômage comparativement bas. Quand elles savent qu’il n’existe pas de corset étatique, les entreprises engagent. Le camp bourgeois a également souligné que la non-intervention de l’Etat dans la formation des salaires dans l’économie privée est une cause importante du bon fonctionnement du marché du travail. Les conditions de travail et les salaires sont avec succès négociés entre les partenaires sociaux par secteur et par région.
Défendu par les promoteurs de l’initiative, le montant de 22 francs par heure a été également largement débattu. Pour Steen Boschetti du PBD Vaud, ce montant, généralisé sous la forme d’un salaire légal étatique, mettrait en péril des acteurs clés de l’économie comme les petites entreprises et l’agriculture par exemple.
Le débat et la séance de questions animés ont réuni des spectateurs d’âges et de couleurs politiques différents très concernés par les conséquences de cette initiative. Les échanges se sont poursuivis de manière informelle autour d’un apéritif.
Le Parti Bourgeois-Démocratique du canton de Vaud n’est pas disposé à affaiblir le modèle suisse par des interventions étatiques inutiles et s’oppose ainsi avec force à cette initiative. Il va continuer d’être actif dans son combat notamment par des stands jusqu’au 10 mai: 26 avril, marché de Morges; 3 mai, marché de Vevey/La Tour-de-Peilz; 10 mai marché de Lutry.
Informations Parti
Bourgeois-Démocratique
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Antonio Costa