Le grand écart…
A l’heure où nous allons voter sur une sortie du nucléaire, l’énergie renouvelable a le vent en poupe… en sommes-nous si sûrs ?…
Les changements qu’implique un virage aussi considérable sont remarquables. Hormis la bonne conscience que nous donnera ce choix, les implications quotidiennes sont indéniables. L’idée générale est certes louable mais… pas dans mon jardin !
La campagne déjà fait rage sur l’implantation de parcs éoliens et les ingénieurs s’arrachent les cheveux pour planter ces géants de plus de 20 mètres loin des regards. Dans un pays avec une densité d’habitation hors pair, cette opération a déjà du plomb dans l’aile. Les batailles de clocher ont de beaux jours devant elles…
L’incohérence est proche. Jamais les pensées n’ont été aussi loin des actes. A l’échelle de la macroéconomie, tout est possible et c’est lorsqu’on se rapproche d’une échelle plus humaine que tout se gâte.
Ainsi, à l’échelle de notre humble région, plus précisément d’une petite caserne moudonnoise, la Confédération a décidé de remplacer un chauffage à bois par le bon vieux chauffage à mazout à partir de juin 2017. La région et les groupements forestiers y avaient investi et avaient suivi le vent des énergies renouvelables et durables. Malgré cela, cette humble chaudière à plaquettes datant de 1991, au rendement efficace et aux rejets de CO2 plus que performants, sera remplacée par l’énergie fossile pour des raisons de coûts d’entretien. Nous y voilà, face aux grandes idées, un sou reste un sou.
Un grand écart fédéral douloureux qui pourrait faire réfléchir à la veille des votations.