Laver plus vert
Parfois un nettoyage sérieux est nécessaire, alors on sort la lessive qui lave plus blanc que blanc, mais laquelle ? Pour cela le marketing est un bon indicateur, que dis-je… un guide !
Au siècle passé, nous avions atteint les limites du blanc et touché le Graal avec le « plus blanc que blanc ». L’intervention d’un humoriste avait sonné le glas de cette couleur qui, en passant, n’en est pas une. Une limite avait été atteinte, il fallait trouver autre chose…
De nos jours, il faut un anglicisme, le Greenwashing, pour qualifier précisément la tendance à suivre. Ce concept, issu de la prise de conscience générale (mais pas encore mondiale) des périls qui menacent la race humaine attaquée par elle-même, se verbalise par « Sauver la planète » en blâmant le climat qui change. Dans le déni, nous n’avons pas encore pris rendez-vous chez notre psy, mais allons le faire… demain, c’est sûr !
Pour l’instant, il nous est demandé, à nous, petites mains, de faire instamment le nécessaire et d’agir immédiatement, sous peine de culpabilité. Acheter des produits bios, label vert ou durables, fournis par de vertueux fournisseurs dont la traçabilité de la production et le label qualité garantissent le sauvetage du climat, de la planète et… fondamentalement, des finances de l’entreprise.
Le nerf de la guerre, toujours. Pour le profit de l’économie locale et le bonheur social, il est urgent d’attendre… que la manne se tarisse.
C’est ainsi qu’une centrale à bois du coin, construite comme un modèle de durabilité et d’écologie fournit depuis novembre 2024 de la chaleur à distance non plus de manière vertueuse, mais à l’énergie fossile !
Après avoir fait le battage nécessaire en faisant la promotion du « circuit court » et en « valorisant l’excédent de bois de notre région pour chauffer et produire de l’électricité », la menace pèse maintenant sur la filière du bois locale… Edifiant.