Lavaux-Oron – Un relais festif entre Daniel Flotron et Cédric Alber
La grande salle de Grandvaux a accueilli jeudi soir la cérémonie de passation de préfets du district de Lavaux-Oron. Entre humour, émotion et convivialité, les autorités ont salué le départ de Daniel Flotron et ont souhaité la bienvenue à son successeur, Cédric Alber.

Jeudi 28 août, la cérémonie a débuté par un mot d’accueil du syndic de Bourg-en-Lavaux. Jean-Pierre Haenni a rappelé l’importance de ce moment symbolique pour les seize communes du district. Le ton était donné : un mélange de protocoles et de chaleur humaine. Fabrice de Icco, président du corps électoral cantonal, s’est avancé au pupitre pour une allocution pleine de traits d’esprit. « J’aurais difficilement pu être préfet dans un si bel endroit », a-t-il lancé, avant de revenir sur les neuf années de mandat de Daniel Flotron. Dans une ambiance bon enfant, il a taquiné le préfet sortant : « Nous devons tous le reconnaître : Daniel aime parler. Pour le faire taire, il ne faut pas lui mettre un verre de chasselas entre les mains, mais plutôt son instrument de musique. » Il a ensuite souhaité la bienvenue à Cédric Alber, avec chaleur et complicité.
Le nouveau préfet, ému, mais à l’aise, a rembobiné la cassette de son élection par le Conseil d’Etat le 24 février dernier, une date « gravée avec immense fierté ». Non sans humour, il a évoqué la « concurrence » entre districts pour savoir, qui peut se targuer du plus beau territoire. « Ce soir, il ne fait pas beau dans le district de Lavaux-Oron… alors imagine, mon cher Nicolas, quand le soleil est de la partie ! », a lancé Cédric Alber à son collègue d’Aigle, qui a pris ses fonctions récemment et a prétendu avoir le plus beau district lors d’une cérémonie similaire.
Souriant, il a ajouté : « Plus je parle, plus on s’éloigne de l’apéro… et j’aimerais bien que vous m’appréciiez dès le début ». Il a salué l’entente entre les seize communes et s’est souvenu avec amusement du concours de rame des préfets, organisé à Bourg-en-Lavaux, où certains avaient assuré
ne pas viser la victoire… mais simplement : « Vouloir battre Puidoux. »

Hommage et émotion pour le début d’une nouvelle vie
Le conseiller d’Etat, Frédéric Borloz, a ensuite pris la parole pour souligner que la fonction de préfet, autorité de proximité par excellence, n’était pas une mission simple. Il a également rendu hommage au parcours de Daniel Flotron et encouragé son successeur, tout en glissant, non sans malice, qu’il remerciait le président du corps électoral cantonal pour avoir dit que le Conseil d’Etat fait parfois bien les choses : « Cela est
suffisamment rare pour être souligné. »
Restait au préfet sortant de conclure ses neuf années de mandat devant une salle attentive. Avec un certain sens de la mise en scène, Daniel Flotron a ouvert son discours en confiant qu’on venait de lui découvrir une maladie incurable, avant de détendre l’atmosphère : « Je suis atteint d’un virus… mais c’est le virus de la retraite ! Heureusement, je me soigne avec les plantes : c’est bon et gratuit. » Courgette et oignons de son jardin à l’appui, il a suggéré qu’il tenait là une piste pour réduire les coûts de la santé.
Plus sérieusement, il a remercié les syndics et ses anciens collègues de la préfecture, sans oublier sa famille : « Même si parfois ils me voyaient plus dans l’hebdomadaire Le Courrier qu’à la maison ». La fanfare de Grandvaux, présente pour accompagner la soirée, a également reçu ses remerciements. Enfin, dans un moment de tendresse, il a fait monter son petit-fils Hugo, complice de dernière minute pour la préparation de son discours : « Tu verras, Hugo, tu parleras beaucoup toi aussi. »
La cérémonie s’est terminée autour d’un verre en extérieur, où les représentants municipaux et autorités cantonales ont poursuivi les échanges dans une ambiance conviviale. Entre émotion et rires, la page s’est tournée avec élégance sur neuf années de préfecture, et une nouvelle s’est ouverte pour Cédric Alber.