La vie au quotidien a repris des ailes à l’image de cet oiseau dans les airs
Gérard Bourquenoud | Notre intention n’est pas de nous éterniser sur l’épidémie que nous connaissons tous et qui exige, hélas, encore de la prudence dans les contacts et les gestes, mais de se comprendre avec un optimisme de bon aloi, qu’après des semaines de confinement, tout un chacun aspire à prendre l’air et vivre à nouveau plus ou moins normalement. On s’est aperçu que pour beaucoup d’êtres humains, une santé de fer est devenue une parole merveilleuse, même si pour certains, elle est peut-être une chimère inaccessible. Pour les poètes, par contre, ce sont les ailes d’un oiseau bleu, impalpable et léger qui s’approche et s’enfuit, tout en respectant la distance avec les humains. L’atmosphère que nous avons vécue durant le confinement et celle que nous vivons aujourd’hui avec le déconfinement, n’est pas celle d’avant. Il faudra du temps pour reprendre le quotidien que nous avions coutume de vivre. Le climat que nous créons dans notre environnement est un des facteurs qui peut contribuer à une nouvelle éclosion du bonheur pour bon nombre de familles de notre pays, car les circonstances qui nous assaillent depuis plus de trois mois, peuvent accélérer ou retarder la croissance de ce sentiment tant désiré. Une chose est cependant certaine: chacun de nous, individuellement, est le créateur de son bien-être, le jardinier de cette plante rare et précieuse qui illumine la vie et rayonne largement autour de soi; une source intime, profonde, mystérieuse, qui relève du divin pour se faire humain. Et pour vivre, l’être humain, comme toute plante, a besoin d’eau vive, de soleil, de lumière et d’air pur. L’eau vive s’exprime par la confiance et la foi. La confiance en son destin. La foi en une puissance plus grande que le pouvoir humain. Ces deux sentiments se traduisent par une reconnaissance infinie à tous les bienfaits dont nous sommes comblés. Ces bienfaits multiples, sans cesse renouvelés, qui nous semblent si naturels et pour lesquels nous oublions de dire: Merci.
Nous voyons tant de choses en une journée ! … Il suffit d’ouvrir les yeux, de sortir un peu de soi-même, d’oublier ses intérêts personnels, de laisser tomber son egocentrisme. Même dans les moments les plus difficiles à passer: les heures de deuil, de maladie, de souffrances physiques et morales, le soleil luit pour tous, éternellement. La lumière est un sentiment de justice, d’équité, de loyalisme. Si notre conscience au regard de ce monde perturbé par la pandémie, pouvait illuminer l’esprit de tout un chacun, ce serait un arc-en-ciel aux multiples couleurs pour des millions d’être humains. L’air pur est l’atmo-sphère que nous créons autour de nous. Une synthèse d’infini respect pour tous ceux et celles qui oeuvrent dans le domaine médical, sans oublier tous les êtres humains qui pensent différemment de nous-mêmes. En une phrase : de l’indulgence, voire de la complaisance pour son prochain, pour tout ce qui vit, souffre et meurt. Les racines ayant crû en profondeur, la plante de l’espoir à vivre heureux par les temps qui courent, pourrait devenir un arbre chargé de fruits. Des fruits qui feront semence pour le bonheur de tous. Il vaut donc la peine, pour soi et pour les autres, de cultiver la verte plante de la solidarité en respectant les consignes de prévention, au travail comme dans les loisirs et les sports.