La triathlète Cathia Schaer participeraaux Jeux olympiques à Paris 2024
A quelque trois semaines des Jeux olympiques de Paris, le comité du ski-club de Jorat-Mézières s’échauffe déjà pour la course du triathlon qui aura lieu le 31 juillet non en tant que sportif mais en tant que supporter de la triathlète Cathia Schaer qui est native du même village.
Pour le comité du ski-club de Jorat-Mézières, Simone Favre | Le format du triathlon retenu pour les épreuves olympiques fait enchainer aux athlètes 1500m de natation, 40km à vélo et pour finir 10km de course à pied. Il n’y a pas de qualification mais une course unique à l’issue de laquelle l’athlète le plus complet est sacré vainqueur. 55 athlètes femmes s’élanceront dans la course le 31 juillet à 8h sur le site du Pont Alexandre III à Paris. L’une d’entre elles, Cathia Schaer répond à nos questions.
A quelques jours d’un rendez-vous des JO, comment te sens-tu ?
Je me sens plus sensible. J’aurais envie que toute ma préparation se passe parfaitement bien, ce qui n’est évidemment pas possible. J’ai des petits coups de stress quand les choses ne se passent pas comme j’aimerais. J’essaie donc de rester dans le moment présent, de profiter de ce que je vis chaque jour, et de réaliser la chance que j’ai d’en être là. Je me réjouis beaucoup de vivre cette expérience, prendre le départ du plus gros événement sportif au monde.
Comment se met-on au triathlon ? Tu ne pouvais pas te décider entre ces 3 sports ?
J’ai croisé un passionné de ce sport (Marc Rod) lors d’un cross de la région et il m’a proposé d’essayer. J’ai alors participé à mon premier triathlon à mes 10 ans à Vevey. J’ai aimé la diversité et la complexité d’un triathlon. L’ambiance retrouvée aux entraînements m’a ensuite motivée à continuer. J’ai aussi toujours apprécié faire du sport dans la nature. Pour moi, le triathlon rassemble les trois meilleurs sports d’endurance. Je préfère donc pratiquer le triathlon plutôt que d’en choisir qu’un.
Par quel sport as-tu commencé à faire de la compétition ? (course à pied, vélo…)
J’ai commencé par des petites courses à pied, des cross de la région. J’ai ensuite appris à nager dans un club et participé à quelques meetings. Le vélo de route est venu seulement par la suite en commençant le triathlon.
Quel est le sport où tu excelles le plus ?
Mon point fort en ce moment se trouve sur le vélo.
Quelle est une journée typique d’une triathlète ?
Je dirai que ma journée varie beaucoup, cependant chaque semaine se ressemble. Voici un exemple en cette période :
6h30, réveil
7h, mobilité et respiration
8h-11h, vélo
13h – 14h, course à pied
16h, échauffement hors de l’eau
16h30 – 18h, natation en lac
Combien d’heures par jour t’entraînes-tu ?
Entre 2h et 5h30
Entraînes-tu les trois disciplines tous les jours ?
La plupart du temps les 3 mais parfois seulement 2 ou 1.
Combien as-tu d’entraîneurs ? Quel type ? (masseur, physio, nutritionniste, etc.)
J’ai un entraineur principal qui s’occupe de toute la planification, Nicolas Montavon. Pour moi c’est important d’avoir un entraîneur qui est là à chaque séance pour qu’il puisse avoir une vision globale de ce que je fais. On a parfois un co-entraîneur qui vient pour l’aider. Cet hiver, j’ai aussi travaillé avec un coach de natation en Italie pour un travail spécifique.
J’ai un coach mental avec qui je garde contact par téléphone car il vient des Etats Unis. Je sens que l’aspect mental peut avoir un gros impact. Le fait de changer mon point de vue fait une différence. Je travaille aussi avec un physio à Lausanne et un autre en Espagne.
Comment as-tu appris ta validation pour ta participation aux JO et quelle était ta réaction ?
J’ai reçu un téléphone de ma fédération. Je n’étais pas surprise car je savais que j’avais rempli les critères de sélection. Mais ça a été un soulagement et beaucoup de joie ! J’étais super motivée pour la suite des entraînements.
A quoi ressemble la préparation à quelques jours des épreuves ?
Je m’entraîne à présent en Espagne à Banyoles. Ma préparation se passe comme pour chaque période d’entraînement avant un gros objectif. On fait simplement le job qu’on doit faire, rien de nouveau. Ce qui est spécial c’est de voir l’enthousiasme des gens à l’idée que je vais aux JO. Ça fait aussi plaisir d’avoir des partenaires d’entraînement motivés qui m’aident comme ils peuvent.
La première épreuve est à 8h le matin, comment prépares-tu ton corps en termes de nourriture, de sommeil à ce type d’effort ?
J’ai une routine que je suis avant chaque course. Je me réveille presque 4h avant le départ pour manger environ 3h30 avant le départ. J’essaie d’avoir un rythme de sommeil plutôt tôt, déjà maintenant, pour que mon corps soit prêt et habitué à performer à 8h.