La circulation, notre intérêt principal ?
La destruction du pont de la Chenaule avec ses deux suspensions de trafic sur l’autoroute A9 est l’occasion rêvée de se poser la question. Aucun mouvement de contestation n’est né, certains nocturnes ont certes été contrariés mais dans l’ensemble le calcul du responsable du projet à l’OFROU, Frédéric Rondeau a été pertinent. C’était le moment idéal pour cette opération.
Le thème de la mobilité reste tout de même d’une actualité primordiale pour la majorité d’entre nous et fait souvent les gros titres des médias à sensation. Surfant sur le mécontentement, ces derniers s’assurent un joli relais via les réseaux plus si sociaux. Avançons le terme rarement mentionné de « putes à click » pour définir ces médias particuliers et très lus, puisque hormis sa vulgarité, il a le bénéfice de la clarté. Le fait est patent : le mécontentement des bouchons a beaucoup plus de succès sur les réseaux, que mon plaisir actuel d’emprunter cette même autoroute à vitesse stable chaque jour… D’ailleurs, ce plaisir je le vis, je ne le partage que peu, et de vive voix…
C’est largement suffisant pour saluer le succès de cette opération coup de poing et de l’efficacité de l’équipe de l’OFROU qui a devancé notre journaliste (mais pas la RTS) pour faire tomber ce pont.
La liberté de circulation est un droit en démocratie. Ce n’est pas le cas dans d’autres systèmes politiques, faut-il le rappeler. Cette liberté est aussi celle de réserver un vol (aller-retour, s’il vous plait) pour moins cher que le prix du bagage en soute. En période de vacances, rares sont ceux qui font encore la balance entre la pollution et les congés payés, mais les bagages perdus ou retardés feront encore le lit des médias cités plus haut.
Qu’il soit question de partir pour les loisirs ou de rejoindre son travail le reste de l’année, la circulation est primordiale. Quant à savoir si elle est un droit ou un privilège, l’avenir est dans nos choix personnels.