Jorat-Mézières – Toc-toc, c’est la police mobile
Le 22 août prochain, la place du Village de Mézières accueillera une visite pas comme les autres. Un poste de gendarmerie mobile fera halte en matinée pour rencontrer les habitants. Objectif : créer un lien direct avec la population, écouter ses préoccupations et offrir sur place les mêmes services qu’un poste fixe.

Mathieu Varone, stagiaire | Aménagés comme de véritables bureaux d’accueil, les deux bus de la gendarmerie sillonnent le canton à la rencontre des communes dépourvues de poste de police. A bord : matériel informatique, possibilité de déposer une plainte pénale, de déclarer un objet perdu ou trouvé, de remplir divers formulaires officiels, voire de déposer ou récupérer une arme. Deux vélos électriques complètent l’équipement, permettant aux agents d’effectuer des patrouilles pédestres ou cyclistes dans les alentours.
Une présence demandée par les communes
La venue à Mézières répond à une demande des autorités locales. « Nous choisissons les dates en fonction des sollicitations des communes et de la disponibilité des bus et de leur équipage », précise Alexandre Bisenz, chargé de communication de la Police cantonale. Le prochain rendez-vous dans la région est déjà fixé : le mercredi 17 septembre durant toute l’après-midi à Carrouge.
Durant ces demi-journées, deux ou trois gendarmes (selon disponibilités) assureront l’accueil du public, prendront contact avec l’administration communale et patrouilleront dans le centre du village, aux abords des écoles, des quartiers de villas, voire jusque dans les fermes. Les discussions pourront porter sur la prévention des cambriolages, du vandalisme, des escroqueries ou encore sur la sécurité routière. Les agents feront aussi remonter aux autorités les problèmes signalés sur le terrain : circulation dangereuse, incivilités, garages ou maisons laissés ouverts, objets de valeur dans les voitures, etc.
Pourquoi Mézières ?
Comme ailleurs dans le canton, la présence du bus mobile vise à renforcer la proximité avec les citoyens et à lutter contre le sentiment d’insécurité. Dans un contexte cantonal où la criminalité a augmenté en 2024 – avec 72’762 délits enregistrés, soit 10’387 de plus que l’année précédente -, cette action permet de rassurer, mais aussi d’agir rapidement en cas de besoin.
Un dispositif qui tourne à plein régime
Inauguré en 2015, le premier bus de gendarmerie mobile a été rejoint par un second en 2016. Depuis, ils parcourent quotidiennement le canton, à raison d’une demi-journée par localité en semaine, et sont parfois déployés lors de grandes manifestations ou dans des zones connaissant des problèmes ciblés d’incivilités. Chaque semaine, ils visitent entre une et douze communes, de Vallorbe à Forel, en passant par Denges ou Romanel.
Une occasion de dialoguer
Les 22 août à Mézières et le 17 septembre à Carrouge, habitants et commerçants sont invités à pousser la porte du bus. Ce sera l’occasion de poser des questions, de demander conseil ou simplement de faire connaissance avec les agents qui veillent, souvent discrètement, sur la sécurité locale.