Importants travaux forestiers sur les berges du Flon
Gil. Colliard | Courant du mois de mars prochain, les berges du Flon qui serpente à Oron-la-Ville, depuis le temple jusqu’à l’EMS éponyme, seront le théâtre d’importants travaux forestiers, permettant à la lumière de favoriser le rajeunissement des essences croissant naturellement et surtout de sécuriser les alentours.
Courant mars l’hélicoptère viendra à l’appui des bûcherons
Depuis la dernière coupe, en mars 2004, arbres et buissons ont pris de la vigueur et pour certains tels les frênes, se sont vus frappés par la chalarose, les rendant cassants, voire dangereux. Fort de ce constat, Eric Sonnay, garde forestier du Groupement forestier Broye-Jorat a entrepris, courant de l’été dernier de répertorier les éléments à éliminer et a reçu l’aval des 17 propriétaires privés et publics des parcelles concernées pour l’organisation du martelage et de la coupe. Accord motivé par le fait que le déficit de la coupe sera pris en charge par les subventions attribuées aux forêts de protection. Les travaux ont été dévolus à l’entreprise Pasche & Cie d’Oron-la-Ville. L’extraction délicate de certaines tiges nécessitera un débardage par hélicoptère. «Il ne reste plus qu’à définir exactement l’endroit de stockage des bois» révèle Eric Sonnay soulignant que le début des travaux est tributaire de la météo. Il est nécessaire d’attendre la fin des gros gels, afin d’assurer la sécurité de la conduite aérienne privée amenant l’eau captée dans une ancienne mine à ses bénéficiaires. Début décembre, un courrier a été adressé par la commune d’Oron, apportant les informations aux personnes concernées et avisant la fermeture temporaire de certaines places et routes pour la réalisation du chantier.
Gestion et avenir des frênes
Depuis quelques années, le frêne, une essence largement répandue dans le canton de Vaud, est victime d’une maladie fongique aiguë: le flétrissement du frêne, ou chalarose. Ce champignon originaire du Japon s’est propagé à vive allure dans toute l’Europe en y causant des dégâts considérables. Les arbres atteints voient leurs feuilles se flétrirent, leurs tiges se nécroser et leurs branches se dessécher et devenir cassantes. «On ne peut que suivre l’évolution, il n’y a pas de remède, les arbres sont appelés à mourir à longue ou brève échéance» déplore Eric Sonnay qui souligne que depuis 2016, les travaux urgents d’élimination ont été effectués le long des voies principales sur le triage de la Haute Broye. Les voies secondaires sont sous contrôle. Un volume de 1500 m3 de bois a ainsi déjà été abattu. «On s’adapte à l’urgence. Mais heureusement on rencontre encore des arbres sains» relativise le garde. On estime qu’entre 1 et 10% de cette essence survivra et assurera sa pérennité. En Asie de l’est (Japon, Chine) les frênes sont devenus résistants à la maladie.