Image d’antan
Il y a deux siècles, le canton de Vaud comptait 440 moulins
Gérard Bourquenoud | Chaque village ou presque du canton de Vaud avait son moulin et le plus petit se trouvait à Goumoëns-le-Jux. Au XIXe siècle, comme au XXe, c’était une nécessité économique que d’avoir un moulin à proximité, car l’utilisation des antiques meules à bras étaient quelque peu abandonnée.
Les moindres ruisseaux ont fait tourner les roues pour autant qu’il existait une chute. On se méfiait par contre de la rivière colérique, à l’humeur changeante, au débordement de l’eau, à l’irruption de la terre. Dans la Broye vaudoise, on préférait les petits affluents. A Moudon, les moulins étaient sur la Mérine, à Lucens sur la Cerjaulaz, tandis qu’à Payerne, après les déboires de la Broye, c’est sur le cours du Corrençon que furent installés scieries et moulins.
Au fil des ans, les moulins, mal situés et trop éloignés de la voie ferrée, ont disparu de la nature au profit des plus grands. Le commerce international des céréales et la révolution industrielle ont également provoqué des changements dans la plupart des moulins qui, en 1882, étaient au nombre de 370 dans le canton de Vaud, alors qu’on en dénombrait près de 440 entre 1830 et 1850.
La chocolaterie Kohler avait acquis en 1831, le moulin et la scierie communale de Bramafan, ainsi que le moulin d’Echandens en 1894. Celui de Bercher a été transformé pour acccueillir la condenserie Nestlé en 1880. Celui de Cossonay a subi le même sort. C’est en raccourci que nous relatons ce que Pierre Delacrétaz a écrit dans son livre « Les vieux moulins du Pays de Vaud » paru aux Editions Delprast, à Romanel-sur-Lausanne.