Interrogée par la RTS dimanche alors que le NON prenait son envol, une invitée verte dont j’ai oublié le nom n’avait, elle, pas oublié les règles de la communication politique. A la question de la claque subie par son parti, elle considérait que 40 % de OUI n’était pas si mal, cela démontrait… Interrompue immédiatement par le journaliste qui lui annonce le soudain dévissage à 30 %. Sans perdre de sa superbe, l’optimisme en bandoulière, elle continue son propos arguant avec aplomb que ce chiffre démontrait une adhésion non négligeable à un sujet aussi vaste et complexe. Chapeau bas.

Les grandes utopies se mettent en veilleuse face au porte-monnaie. On a bien vu les prix des œufs altérer le monde entier, non ?

Je ne reviendrai pas ici sur les arguments du pour ou du contre, le débat a été fait (mal), mais le passage en caisse a été effectué. Dont acte : c’est NON, Punkt Schluss !

Mais. Admirable est le reflet de cette attitude volontaire qui ne se départit pas de son assurance en des jours meilleurs ou différents ou, plus simplement, en la conscience de nouvelles votations et batailles à venir. Attitude remarquable qui démontre une conviction chevillée au corps malgré les vents contraires. Future âme des affaire publiques, ou réincarnation de la politique à papa, cette position démontre une confiance en des valeurs dépassant le monde hiératique des partis actuels.

Des valeurs fortes et non assujetties, des valeurs qui me rappellent les Libéraux et les Radicaux, les Socialistes, les Démocrates Chrétiens ou les Communistes. Les « lobbies » de cette époque s’appelaient Jean-Pierre, Pascal ou Jean-Pascal, des copains. Cela fonctionne encore actuellement mais à une moindre échelle… commerciale peut-être…

La déculottée, les chiffres sont cruels, subie lors de cette votation de dimanche démontre à mon inaltérable optimisme, que les ressources de l’humain sont insoupçonnées.

Je vote pour la surprise, avec bonheur !