Haute-Broye – Des alevins de truite libérés par milliers dans les ruisseaux
Depuis la semaine dernière, des milliers de bébés truites frétillent dans les eaux des nombreux affluents de la Broye, entre Maracon et Oron-la-Ville.
Comme chaque année, les pêcheurs de la section Haute Broye de la Société vaudoise des pêcheurs en rivière (SVPR) ont consciencieusement rempoissonné les ruisseaux de la région. Ce sont ainsi quelque vingt-mille alevins de truite fario, ou truite sauvage, qui ont été délicatement mis à l’eau. Trois ans, au moins, seront nécessaires à ces nourrissons pour atteindre leur taille adulte et éventuellement finir au bout d’une ligne, puis dans une assiette.
Cette opération de repeuplement a été menée tambour battant et dans la bonne humeur, samedi dernier, par une petite douzaine de bénévoles, membres pour la plupart de la SVPR section Haute Broye, sous l’autorité souriante de son président Thierry Muser, venu des Thioleyres. La petite équipe s’était donné rendez-vous à Palézieux, à la « cabane des pêcheurs », en forêt, le long d’une ancienne voie romaine qui longe la Broye. C’est là que les alevins, issus d’un élevage d’Echallens, ont été convoyés par Jean-Daniel Perren d’Ecoteaux, avant d’être répartis dans des seaux munis d’un petit dispositif à faire des bulles. Pour ceux qui ont le goût du détail, il faut savoir que mille alevins pèsent à peine 140 grammes.
« D’habitude, nous procédons à cette opération en avril. Mais le mois dernier, les eaux étaient encore trop froides. Il a fallu attendre le début du mois du mai. Avec le comptoir d’Oron qui vient de s’achever, et les 20km de Lausanne, on a eu un peu de peine à réunir du monde », nous a confié Thierry Muser. Cartes en mains, il a constitué les équipes et désigné les endroits où les alevins devaient être libérés. « C’est une décision prise en commun avec le garde-pêche. Il faut les relâcher par petits paquets dans des endroits ni trop profonds, ni pas assez. Ils vont progressivement descendre en suivant le courant pour chercher à se nourrir ».
Une fois les seaux distribués, et chargés dans les voitures, les bénévoles se sont éparpillés avec leur précieuse cargaison destinée aux nombreux petits cours d’eau qui sillonnent la région. Vingt-mille alevins, ça peut sembler beaucoup. Mais comme nous l’a expliqué Jean-Claude Décombaz, de Palézieux : « Très peu survivent. Beaucoup se font gober par les hérons et lorsqu’ils n’ont pas assez à manger, ils deviennent cannibales et ils se bouffent entre eux… »
Petite précision : la SVPR section Haute Broye compte actuellement une quinzaine de membres. Pour y adhérer, Il n’est absolument pas nécessaire d’être pêcheur. Il suffit d’aimer.
Contact SVPR section Haute Broye : 079 442 64 78