Petite lueur dans le monde virtuel. Spotify, Deezer ou Apple music, qui sont bien connus pour diffuser de la musique en streaming, continuent à le faire mais certains podcasts en profitent pour capturer l’audience en diffusant d’autres messages plus politiques et nettement moins inoffensifs. En podcasts natifs, ils sont proposés sans aucun moyen de commentaire ou de modération.

Il faut savoir que Spotify n’a pas signé le code de bonnes pratiques de la Commission européenne contre la désinformation, comme l’on fait Google, Youtube ou Facebook entre autres. Cette signature aurait engagé Spotify à prendre des engagements chiffrés sur la modération des contenus de désinformation… Ceci explique cela.

Dimanche dernier, le fameux chanteur de folk rock, Neil Young, suivi de la chanteuse Joni Mitchell, retirent toute leur musique de Spotify en réponse au maintien de «The Joe Rogan Experience» et de sa chaîne de podcasts proposant des positions unilatérales sur la Covid et les vaccins. Il faut savoir que Joe Rogan a versé plus de 100 millions en 2020 à la plateforme afin de figurer en tête de liste et ainsi garantir et influencer plusieurs millions de followers. 

A la suite de ces départs, la plateforme suédoise a souhaité se refaire une virginité en communiquant vouloir introduire des liens dans toutes les plateformes litigieuses, des liens orientés vers des informations factuelles et scientifiquement sourcées.

On constate avec plaisir que les vieux contestataires n’ont pas perdu de leur superbe. Déjà connu pour son engagement contre la compression MP3, Neil Young avait refusé de voir distribuer sa musique par iTunes et mis en place sa propre plateforme en haute fidélité. De quoi donner une furieuse envie de remettre «Harvest» sur la platine!De son côté, avec 2,4 millions d’abonnés pour Neil Young et 3,7 millions pour Joni Mitchell, Spotify assume une politique claire face aux 11 millions quotidiens de Joe Rogan: suivez l’argent, il vous mènera toujours quelque part…