Feuilles mortes
Arvid Ellefsplass | C’est à cette saison que les feuilles perdent de leur couleur verte pour s’orienter vers le rouge ou l’orange. Certaines, indécises, optent dans un grand sens consensuel et naturel pour un amalgame équivalent de couleurs qui donne au final… le brun. Sans vouloir tirer de la nature des enseignements politiques, il faut tout de même y voir un changement.
Le grand «greenwashing» actuel sensé donner une image de responsabilité écologique au tout venant ne devrait pas y survivre, naturellement. Qu’il s’agisse de partis ou de candidats, chacun y va de sa belle conscience planétaire dans le but unique de passer « l’hiver » du 20 octobre. On peut encore espérer un retour à des couleurs chatoyantes après les frimas de novembre sous forme d’un été indien mais il faut bien reconnaître que ce retour de la douceur est plutôt l’apanage du nord du continent américain. Dans nos régions, l’habitude est plutôt tournée vers une austérité en teintes de gris.
4652 candidats pour 200 sièges au Parlement. Ce chiffre record serait en grande partie imputable à la proportion de femmes en forte augmentation selon les chiffres de la Chancellerie fédérale publiés ce lundi. Avec plus de 40%, cette progression est plus forte que chez les hommes et le vert en est la couleur prédominante.
Sans avoir nécessairement une connaissance approfondie de la théorie des couleurs, ni des sciences naturelles, nous pouvons penser que le vert est celui des plantes pérennes, mais je ne peux m’empêcher de saluer Prévert et Kosma… avec 4652 candidats pour 200 sièges, le ramassage se fera à la pelle.