Evolution… ou technologie au service du sport ?
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | De principe, et on pourrait l’accepter, l’athlète… si possible, devrait se trouver au cœur de la performance.
Vraiment ? Est-ce la technologie qui se trouve au service du sportif ou ce dernier au service de la technologie ?
Cette technologie qui, de plus en plus sophistiquée, pourrait donner un « important pouvoir » à « certaines » multinationales
toujours en accord avec une « certaine » finance.
Sera alors dans le viseur la performance en optimisant au maximum les entraînements. Acceptons néanmoins que cette approche moderne du sport peut être appliquée à l’activité sportive de tout un chacun pouvant, ne le cachons pas, contribuer à la santé de tous, s’il n’y a pas d’exagération comme on peut le desceller dans certains sports, dits… populaires.
Surtout, ne dénigrons pas l’apport de la science et encore moins des nouvelles technologies. Elles nous autorisent à optimiser les entraînements à l’aide d’appareils vous donnant en direct tout ce que le corps et l’esprit peuvent subir dans l’effort. C’est également une sécurité tant pour le sportif que pour les entraîneurs…
On évitera également bien des accidents en tous genres tout en traitant de manière optimale tous signaux biologiques, dont le rythme cardiaque, autorisant des résultats de qualité mais surtout utiles. On n’oubliera pas l’activité cérébrale aidant à desceller les émotions et réactions à l’effort.
Prudence ! Oui, prudence il faut garder !
Tout en l’acceptant, le sportif ne doit pas devenir un « laboratoire » humain sous prétexte de la finance, et encore moins au
service d’une certaine politique de biens des pays.
Acceptons les résultats positifs offerts par ces sciences actuelles, telle la compréhension d’un régime alimentaire impactant l’énergie en regard à l’effort physique ou, l’effet de la compétence visuelle sur les performances sportives.
Une nouveauté de plus en plus acceptée… l’équipement
La recherche autorise à ce jour une évolution impressionnante de l’équipement, et ceci pour tout sport. Il est vrai que l’équipement est, acceptons-le, une forme de prolongation du sportif. Essayons de comparer tout simplement des «pointes» d’un athlète d’il y a vingt ans au « laboratoire » que sont les chaussures actuelles autorisant une participation substantielle au résultat. Acceptons également que, pour bien des sports, l’équipement moderne permet une garantie de sécurité non négligeable, voire d’intégrité physique.
Confort, qui autorise également aux sportifs de loisir de découvrir de nouveaux plaisirs à la pratique de leur discipline.
Tout entraîneur, aujourd’hui, se trouve dans l’obligation de synchroniser ces nouveaux paramètres du mouvement ainsi que du positionnement physique du sportif. Enjeux devenus des plus importants au moyen d’instruments et d’équipements divers. Il aura à sa disposition, non seulement un apport humain, mais surtout une « batterie » de soutiens des plus sophistiqués tels que caméras autorisant toute correction du mouvement, capteurs à l’effort, drones et science des algorithmes, sans oublier l’imagerie vidéo ainsi que la réalité virtuelle permettant d’améliorer le mouvement et les performances de l’athlète.
Acceptons… un vœu
On ne peut pas, on ne doit pas s’opposer à l’évolution et l’apport de la technique et la science dans le sport. On ne peut pas, on ne doit pas s’opposer au désir de chaque sportif d’améliorer ses performances. Gardons néanmoins cette « science » que doit rester le
plaisir, en oubliant parfois… l’obligation du record !