Esprit de Noël
Comment faire pour retrouver son âme d’enfant en ce début décembre ? Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés surpris devant des marchés de Noël qui semblaient sortis de nulle part. Regards incrédules sur un calendrier auquel il semblait manquer un mois.
Le climat adouci agit sur notre horloge interne. Un automne qui s’éternise avec ses lumières et ses couleurs, puis soudainement la baisse brutale des températures accompagnée de la couche de neige annonçant les pneus d’hiver… et l’approche de Noël !
Autre climat, celui anxiogène des événements qui s’enchainent tant au niveau national qu’international. Electricité, loyers, guerres et tensions montent les enchères et rendent l’accès à l’esprit de Noël inabordable. Difficile dès lors de jeter par-dessus l’épaule la course frénétique du monde pour goûter un vin chaud à la cannelle dans des effluves d’orange percée de clous de girofle. Que dire de l’élaboration du traditionnel menu et de la décoration du « Home sweet home » lorsque le cœur n’y est pas…
Il faudra malgré tout faire contre mauvaise fortune bon cœur, il en va de notre équilibre mental et surtout du bonheur des petits. Ceux qui ne sont pas scotchés sur TikTok ou Instagram vont bientôt ouvrir des yeux pétillants… sur leur nouvelle tablette ! La cause est perdue, le Père Noël est vraiment une ordure !
Allons, haut les cœurs ! La première bougie de l’Avent est déjà allumée. Le gamin qui sommeille en nous retrouve déjà les glissades sur la neige et cet éclairage si particulier de ces nuits qui piquent le nez et le font couler. La chaleur d’un feu de bois, intérieur ou extérieur, la fondue en plein air vêtus comme des manchots, les boules de neige qui pleuvent… et ces doigts qui picotent dès le retour au chaud.
Si retrouver son âme d’enfant est autorisée en cette période, laissons les grands gamins qui gouvernent leurs nations jouer à qui pisse le plus loin, se les geler, et faisons du Général Hiver un Beau n’homme de neige.
Pis d’abord, chuis pas un gamin ! c’est çui qui dit qui est !