Epicène
Dans le cadre de l’écrit•ure inclusif•ve, toutes et tous et x sembleraient affirmer que justice soit enfin faite afin de rétablir l’équilibre entre les parts féminine et masculine et non-binaire au niveau du/de la/le lang•ue•age. En effet, il/elle/x n’y a pas de raison autre que de convention que les termes féminins soient masculins lorsque mis au pluriel(l)es. Cette convention, ou usage appartient au passé d’une société patriarcale devenue obsolète maintenant que les éveillé•e•x•s sont venu•e•x•s nous expliquer comment chacun de nou•e•x•s devraient se conformer à l’ordre nouveau. Hosanna ! Ce passé – mot masculin – géré par des académicien•nes qui ont édicté les sacro-saintes lois du/de la bon•ne écrit•ure français•e est maintenant clairement à bannir. Nous devons tou•s•tes•x maintenant comprendre qu’afin de ne heurter aucune minorité, ni aucune majorité, ni aucun autre, il nous faut écrire clairement et dé-genré afin que tou•s•tes•x puissent comprendre le message qui est véhiculé par delà les mots. Ces mots mêmes, conglomérats de lettres qui créent du sens mais qui sont abominablement clivants par leurs caractéristiques genrées. Cette bataille est primordiale. Le/la lang•ue•age est le véhicule des idées, et pour être parfaitement clair•e•s dans nos pensées et ne pas céder à la phallocratie (mot féminin) ou au féminisme (mot masculin), le/la lang•ue•age doit être absolument neutralisé ! La novlangue de Orwell est à ranger dans la section « anecdotes » face à cette avancée fulgurante proposée par la langue épicène. Trêve de balivernes. Rangeons le langage épicène au fond du tiroir. L’égalité de salaire est essentielle et primordiale. Elle constituera le premier pas tangible vers un équilibre. Quant à notre écriture et notre langage, elle et il sont vivants et auront toujours une longueur d’avance sur l’Académie.