En mai…
Vous avez cru un instant après Cully Jazz, le comptoir d’Oron et le championnat du monde des tracassets que les festivités de printemps étaient passées… que néni !
Voilà qu’Epesses remet le couvert et que Cully lui emboîte le pas. Le bas reste en mode festif quasi jusqu’au bout du mois et le haut le rejoint ; chacun à sa manière, dans son registre et dans les caractéristiques de son cadre naturel. Le joli mois de mai s’y prête agréablement mais il ne faudrait pas oublier les impondérables saints de glace et autres frimas qui nous guettent…
Notre identité vaudoise est bien connue ; dans une exquise retenue nous festoyons doucement et votons considérablement. Nos élections cantonales, que certains qualifieraient de molles, tombent sous le bon sens, nous remettons le couvert à nos édiles : on ne change pas une équipe qui gagne !
Pourtant à voir l’émergence des populismes ci et là, nous aurions pu craindre un instant une belle foire d’empoigne, mais il n’en fut rien ; c’est à croire que le trumpisme pousse mal dans nos régions, que les extrêmes tournent en rond à se « parler » à eux-mêmes sans rarement sortir de leurs donjons. Certes, quelques escarmouches par
affiches interposées, ou quelques phrases assassines ont fusé à l’occasion d’une médiatisation, mais ça ne prend pas, ça ne pousse pas par ici ma bonne dame !…
A observer nos voisins – et d’autres nations avant eux – s’écharper, s’essayer à comprendre, tout en s’expliquant, ou réfléchir à voix haute, des questions se posent sur les modes de gouvernance et sur les systèmes établis.
Des questions qui restent ouvertes, et bien malin celui qui pourrait y répondre…
Un fossé se creuse entre diverses identités et l’heure de la cohésion est plus que jamais de mise. Des batailles sont en cours, mais dimanche déjà nos voisins français auront la science infuse pour expliquer l’avènement d’une 6e République et, un peu plus tard et à notre mesure, nous aussi nous aurons notre « renouvellement ».
Sachons profiter de ce joli mois de mai et des festivités proposées dans un pays ou nous pouvons encore dire :
en mai, fais ce qu’il te plaît !