Cyclisme – Pascal Richard a réussi son pari
Champion un jour, champion toujours !
B. Duboux | Après sept jours d’une aventure éprouvante sur les routes de la Botte, qui a pris parfois l’allure d’une épopée sous l’orage, et quelque 1500 km parcourus, Pascal Richard est arrivé à Spongano, dans les Pouilles, où fut créé son fan’s club au lendemain de son sacre olympique. Un quart de siècle plus tard, ses amis italiens se souviennent et lui font la fête, laquelle coïncide aussi avec le 40e anniversaire du cicloclub local. Un bel hommage pour un champion reconnaissant et ému aux larmes par cette nouvelle marque d’amitié. Un nouveau pari réussi pour Pascal qui est bien l’homme des défis, comme il l’a prouvé au meilleur de sa carrière. Un exploit de plus aussi, compte tenu des conditions climatiques épouvantables qui accablent l’Europe depuis trois semaines et qui ont perturbé son entraînement et sa préparation. A cause des chutes de pluie, les trois premières journées ont été très difficiles en Valais, en Lombardie et Emilie-Romagne. Au fil des jours, la fatigue s’est installée car le temps de récupération a manqué et il n’a pas été facile de se « remettre en route » le lendemain matin. Un jour de repos avait été prévu, au cas où… Mais Pascal ne l’a pas utilisé. Il a bouclé son périple en sept jours, comme un grand, soit une moyenne quotidienne de 211 km à 30 km/h ! Une sacrée performance à 57 ans, avec la volonté chevillée au corps d’aller au bout de son pensum. Cela représente pas loin de sept heures de selle par jour. Pas le temps de lésiner en route ou de s’arrêter pour remplir l’album souvenir. Cette mission était dévolue à sa compagne Célia et sa fille Laura qui l’ont accompagné à distance, en voiture. Une belle aventure qui l’a laissé au bout du rouleau physiquement, mais qui s’est achevée dans la joie et l’amitié. Bien soutenu par ses proches et ses amis, Pascal a reçu via internet, et dès le départ, d’innombrables messages d’encouragement et de félicitations. Tous sont admiratifs devant l’exploit réalisé. Désormais place à la récupération et aux vacances bien méritées, en famille, en bord de mer. Le repos du guerrier, en quelque sorte !